Marre de la politique et de constater l’état de délabrement de la France ? Rien de tel qu’un petit week-end sportif pour se vider la tête et offrir « du temps de cerveau disponible ». On commence donc le week-end avec l’ouverture de la Coupe du monde de foot féminin. Un match facile pour les Françaises qui ont gagné 3-0 contre la Corée du sud et une manière pour TF1 de rentrer dans le moule de l’égalité femme-homme (c’est dans ce sens là qu’il faut dire). TF1 met de gros moyens pour suivre la Coupe du monde, pourtant les téléspectateurs n’auront droit qu’aux matchs de l’équipe de France alors qu’ils étaient noyés dans des rencontres parfois indigestes à l’été 2018. Ce n’est pas plus mal au fond, mais quand on touche le fond on en revient toujours à la politique et à une certaine Sibeth Ndiaye.
Au secours, la Macronie tente encore de surfer sur le foot !
La porte-parole du gouvernement s’est encore une fois ridiculisée (et a terni plus encore sa fonction) en s’affichant devant la télévision grimée en supportrice. A ses côtés, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement. Ces deux là sont connus pour leur incompétence, mais au lieu de bosser un minimum et de le faire savoir, ils se filment en train de brailler et de lancer des piques à Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique… « Ça Cédric il n’est pas capable de le faire. Il est beaucoup trop petit, il est beaucoup trop petit il l’aurait jamais mise… » peut-on entendre dans une vidéo aux dialogues mal joués et dénués du moindre intérêt. Bref, le week-end commence mal, mais il suffit de changer de chaîne quelques heures plus tard pour prendre la direction de Roland Garros. Un tournoi sans intérêt puisque comme chaque année, la finale dame a été insipide tandis que celle des hommes n’a laissé place qu’à un faux suspens de quelques minutes.
Il fallait donc se tenir éloigné de la télévision pour ne pas passer de la honte à l’ennui, mais c’était sans compter sur le chef de l’Etat qui a cru bon rappeler que l’équipe de France (masculine cette fois) s’était pris les pieds dans le tapis turc samedi soir et que la Marseillaise avait été sifflé par le public. Un président qui a jugé « inacceptables » les sifflets qui ont lourdement retenti lors de la Marseillaise. Et quoi après ? Rien ! Il faut juste afficher son « émotion ». Une sortie pour rien sauf peut-être pour montrer que le président défend mollement l’hymne face à des supporters turcs dont on ne peut pas attendre monts et merveilles.
Et quand l’émotion est là, il faut surfer dessus même si on entre dans le glauque. C’est ainsi que les trois sauveteurs en mer morts lors d’une opération délicate se verront attribués la Légion d’honneur à titre posthume. Comme les footballeurs champions du monde… Comme quoi, on vit dans un monde où il est préférable de jouer à la balle (et de gagner accessoirement des millions) que de risquer (et donner sa vie) pour recevoir les honneurs de la République. La chose n’est guère nouvelle, mais la voir s’afficher devant les yeux une fois de plus provoque un vrai sentiment de malaise.
Un malaise dont sont bien loin les Républicains en voie d’implosion et qui vont certainement avoir recours à l’un des plus médiocres d’entre eux – Christian Jacob – pour sauver une maison en flammes de laquelle s’échappent tous ceux qui rejoindront un jour ou l’autre Macron. Pour trouver un malaise plus grand encore, il faut regarder du côté des pseudos Insoumis dont la débandade aux européennes a permis d’ouvrir entièrement les vannes. Les têtes plus ou moins pensantes quittent le navire et Mélenchon ne se retrouve qu’avec les indigénistes qu’il a lui même aidé à phagocyter le parti. C’est la débandade à tous les étages et mieux vaut se retirer à la campagne, un lieu où l’on est certain de ne croiser aucun sportif honoré par Macron, aucun politique à commencer par un écolo, ni aucun marcheur auto-proclamé. Vivement que le week-end se termine !
Source : 24heuresactu