Bouffons du Roy

Christophe Barbier fait partie de cette catégorie d’activistes qui soutiennent ardemment et sans vergogne le pouvoir en place tout en dénonçant le militantisme des autres journalistes, ceux qui ont le malheur de ne pas partager ses opinions («Les idées pour lesquelles je me bats depuis 30 ans sont bien représentées par Emmanuel Macron»).

C’est par exemple lui qui trouvera normal que des journalistes soient arrêtés par le pouvoir en raison de leurs opinions dissidentes, et qui ira jusqu’à leur reprocher leur propre militantisme, forcément plus illégitime que le sien : «Il y a une confusion dans l’esprit de ce jeune homme [Gaspard Glanz] entre le vrai journalisme, c’est-à-dire rapporter des faits de manière contradictoire […] et puis une démarche militante». Cherchez la cohérence intellectuelle et méthodologique…

Où l’on découvre au passage qu’il est normal que des militants politiques soient privés de leurs libertés fondamentales…

C’est ce monsieur qui trouve qu’avec les chômeurs le pouvoir n’est «pas assez violent» (sic).

Où l’on apprend qu’il y a des appels à la violence qui ne dérangent pas le camp des pourchasseurs inlassables de la méchante haine.

Enivrés par le pouvoir, ces gens n’ont plus honte de rien…

L’on hésite, quant à nous, entre le rire nerveux et l’envie de vomir. Tout dans ce spectacle est hideux et indécent.

ANNE SOPHIE CHAZAUD

Source : leblogalupus