Le ministère de la Justice est hanté depuis bien trop longtemps par des politicards qui n’ont rien à y faire. Alors qu’il s’agit de l’un des ministères les plus importants, c’est une ribambelle de nuls qui ont des problèmes avec la justice qui s’y succèdent. Aujourd’hui, c’est au tour de Nicole Belloubet, une figure sombre de la Macronie qui est exposée en plein jour par son nouveau meilleur ennemi, Jean-Luc Mélenchon. Un insoumis qui commence à balancer les dossiers sur ses anciens collègues socialistes…
Peu connue du grand public, Nicole Belloubet n’en est pas moins un rouage essentiel de la machine macronienne. Avec son poste de ministre de la Justice, Belloubet est au cœur de tous les nœuds judiciaires à nouer ou à dénouer. Jean-Luc Mélenchon, pense que son avenir est décidé dans le bureau de la ministre et prépare ainsi les esprits à une possible condamnation. Condamné, Mélenchon jurera au procès politique, relaxé, il dira que son innocence ne faisait aucun doute. Mélenchon attend avec inquiétude son procès et tente de déstabiliser avec un certain succès Nicole Belloubet.
Une ministre qui ne connaît pas son patrimoine
L’affaire Cahuzac a fait du mal à la Hollandie. Depuis les politiques font mine de montrer patte blanche et déclarent leur patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) mais les ratés sont nombreux. Les ministres oublient qu’ils ont mystérieusement fait fortune dans la politique ou ailleurs… Pour Nicole Belloubet, les « oublis » sont conséquents puisqu’on compte une maison de 184 mètres carrés dans l’Aveyron ainsi que deux appartements de 61 et 32 mètres carrés à Paris. Plus précisément, la ministre possède des parts dans ces trois biens pour une valeur qu’elle estime à 360 000 euros.
Difficile de croire qu’on puisse oublier autant de biens qui représentent une somme aussi colossale. Mais qu’est-ce que 360 000 euros quand on est ministre ? Du moment qu’il n’y a « aucune intention de fraude » comme le clame Belloubet, il n’y a pas de mal. Juste une faute morale qu’elle a corrigée six mois après son entrée au Gouvernement. Il n’y a pas d’affaire à croire la ministre, mais Mélenchon est d’un avis contraire. « Pour l’instant elle n’a pas eu de signalement. Mais elle sait ce qui est arrivé à ses prédécesseurs ». Urvoas est sous le coup d’une procédure judiciaire et son bref prédécesseur Bayrou est visé par une enquête préliminaire. Le poste de ministre de la Justice serait-il maudit ?
Pour l’heure Belloubet semble ne pas s’en préoccuper. Elle préfère commenter la situation à Levallois-Perret. Patrick Balkany en prison, c’est sa première-adjointe de femme qui devient maire par intérim. Une promotion obligée qui intrigue, car Isabelle Balkany a aussi été reconnue coupable de fraude fiscale. La ministre s’émeut, mais ses émotions ne valent rien et même moins que rien au regard des lois. Si cette situation ubuesque ne lui plaît pas, elle n’a qu’à changer la loi. N’est-elle pas ministre de la Justice ?
Une ministre qui se voit bien poursuivre sa mission pour la Macronie, car quand on lui parle de places de prison, elle assure qu’ « il n’y a aucun doute, le président s’était engagé à 15.000 places, elles seront construites. Elles seront construites sans doute pour le second quinquennat, ce qu’on a toujours annoncé d’ailleurs ». Le second quinquennat ? Oui, Belloubet et toute la Macronie sont déjà dans le coup d’après avec une réélection prévue en 2022. Une hypothèse loin d’être irréaliste, car si Macron est détesté, personne ne semble être encore en mesure de le décrocher d’un pouvoir qui lui va si mal.
Source : 24heuresactu