ESPAGNE – Une centaine d’organisations de défense des droits de l’homme du sud de l’Espagne ont dénoncé vendredi un projet des autorités d’Andalousie qui prévoirait de communiquer à la police des données sur les migrants illégaux.
Cette mesure figure dans le projet de budget 2020 de l’Andalousie, qui a été approuvé mercredi par le gouvernement régional à la suite d’un accord avec le parti d’extrême droite Vox. L’Association pour les Droits humains d’Andalousie (APDHA) a menacé de contester cette clause en justice.
La clause controversée se réfère à une «proposition d’accord avec le ministère de l’Intérieur» qui, selon l’APDHA, faciliterait la collecte de données fournies par les médecins et les services sociaux afin d’identifier et d’expulser les migrants sans papiers. Dans un communiqué, les 125 organisations de défense des droits de l’homme ont estimé qu’une telle mesure «constitue une attaque flagrante contre les droits fondamentaux des migrants» et ont prévenu le gouvernement d’Andalousie qu’elles la contesteraient en justice. «C’est illégal», a déclaré la porte-parole de l’APDHA Natalia Garcia Caballos.