Un rapport sur l’islam en France a été récemment présenté au Sénat. Un de plus.
Les journaux en ont parlé, et ont dit que le rapport décrivait « une situation plus alarmante que jamais » : c’est exact.
La situation décrite est effectivement plus alarmante que jamais.
Les journaux ont dit aussi que le rapport définissait des « moyens d’agir ». Il importe de dire, là, que ce n’est pas exact du tout.
Les problèmes commencent dès la description de la situation. Rien n’est faux dans ce qui est écrit, mais les présupposés sous-jacents aux notions utilisées sont, eux, comme à l’accoutumée, gravement erronés.
Il est question de « radicalisation islamiste », et l’« islamisme » est présenté, une fois de plus, comme une déviation de l’islam n’ayant que fort peu à voir avec celui-ci.
Quiconque connaît un tant soit peu l’islam sait qu’il n’existe aucun clivage entre « islamisme » et islam.
Un bon musulman a le devoir de suivre l’intégralité des préceptes du Coran, et s’il le fait, il est « islamiste » et « radicalisé » aux yeux d’un Occidental qui ne connaît pas l’islam, ou qui préfère ne pas regarder la réalité en face.
Un musulman qui ne suit pas l’intégralité des préceptes du Coran est, aux yeux d’un Occidental qui ne connaît pas l’islam, ou qui préfère ne pas regarder la réalité en face, un musulman « modéré », ou « intégré ».
Mais il est, aux yeux d’un bon musulman, un mauvais musulman qu’un bon musulman a le devoir de reconduire vers l’islam.
Toute tentative d’imposer un islam édulcoré sera vaine (et il est consternant qu’il en soit encore question).
Le Coran est défini dans l’islam comme la parole d’Allah et celle-ci ne peut en aucun cas s’édulcorer. Tenter de le faire est considéré en islam comme un crime majeur.
Toute volonté de reconduire des musulmans « radicalisés » vers un islam édulcoré sera tout aussi vaine : c’est pour cela que les cours de « déradicalisation » proposés à un moment donné par le gouvernement français étaient d’emblée voués à un échec total.
Des musulmans vivant au contact de l’Occident peuvent finir par poser un regard occidental sur l’islam et, en ce cas, ils quittent en général l’islam.
Ils deviennent des apostats, et leur vie est, dès lors, menacée, car tout bon musulman a le devoir de tuer tout apostat qui passerait à sa proximité, mais aucun musulman ne peut passer de l’islam à une version édulcorée de l’islam, car il sait que cette version édulcorée n’est pas l’islam (mais il peut mentir, bien sûr, et trouver un public à anesthésier).
Toute volonté d’espérer que le prosélytisme cesse est inepte.
Non seulement un bon musulman a le devoir de reconduire un mauvais musulman vers l’islam, mais il a le devoir de conduire aussi les infidèles vers l’islam.
L’islam est censé conquérir le monde et soumettre l’humanité entière, et tout bon musulman doit œuvrer pour que l’islam conquière le monde et soumette l’humanité entière.
La notion de « séparatisme », qu’on trouve dans le rapport (et ailleurs, hélas) est un contresens immense : les bons musulmans (les « radicalisés ») ne se séparent pas ; ils prennent des territoires, y acceptent les autres musulmans, peuvent y tolérer des infidèles qui baissent la tête et se conduisent en dhimmis (infidèles soumis), mais chassent les infidèles qui refusent d’être dhimmis.
Au bout de quelques années, la majeure partie des infidèles qui refusent d’être dhimmis sont partis vivre ailleurs.
La France est confrontée à un grave problème qui porte un nom : l’islamisation.
Un nombre croissant de ses territoires sont des territoires pris et soumis à l’islam. Une part croissante de sa population est musulmane et les bons musulmans agissent pour ramener vers l’islam les mauvais musulmans. Un nombre croissant de non-musulmans se conduisent en dhimmis. Des élus font des descriptions inexactes, et donc inutiles. Ils proposent des remèdes tout aussi inutiles. Quelques années plus tard, ils font des descriptions une fois encore inexactes et disent que la situation s’est aggravée. Ils proposent les mêmes vains remèdes. Des islamologues font des descriptions exactes, mais on ne les écoute pas.
Y a-t-il une issue ? Au stade où en sont les choses, je dois dire que je crains le pire. J’aimerais me tromper, mais des signes s’accumulent qui me rendent très pessimiste.
Source : les4verites