Il est décrit comme un magistrat du siège humaniste, passé par plusieurs grandes juridictions de la région parisienne. On le dit très soucieux des droits de l’homme – et notamment des étrangers – et peu friand de la détention provisoire systématique. Mais aujourd’hui, ce vice-président du tribunal de grande instance de Paris, affecté à la deuxième chambre, est dans le collimateur de ses pairs pour des soupçons infamants et aux antipodes de ses valeurs professionnelles.
D’après des sources concordantes, ce magistrat d’une quarantaine d’années a été mis en examen mercredi par un juge d’instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour « proxénétisme » et placé sous contrôle judiciaire. Il avait préalablement été entendu en garde à vue depuis lundi par les policiers de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRETH) dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Nanterre en mai dernier.