« L’actuelle « civilisation » d’Occident est en attente d’un bouleversement essentiel sans lequel elle est destinée, tôt ou tard, à s’écrouler. (02/10/2021)

Publié par Guy Jovelin le 02 octobre 2021

Elle a réalisé la perversion la plus complète de l’ordre rationnel des choses.

Règne de la matière, de l’or, de la machine, du nombre, en elle il n’y a plus ni souffle, ni liberté, ni lumière.

L’Occident a perdu le sens du commandement et de l’obéissance.

Il a perdu le sens de la Contemplation et de l’Action.

Il a perdu le sens des valeurs, de la puissance spirituelle, des hommes-dieux.

Il ne connaît plus la nature. Celle-ci n’est plus, pour l’Occident, un corps vivant fait de symboles, de Dieux et de gestes rituels ─ une harmonie, un cosmos où l’homme se meut librement, comme « un roi en son royaume » : la nature est tombé au rang d’une extériorité opaque et fatale, dont les sciences profanes cherchent à ignorer le mystère avec de petites lois et de petites hypothèses.

L’Occident ne connaît plus l’État : l’État-valeur, l’Empire, comme synthèse de spiritualité et de royauté, l’État tel qu’il brilla de la Chine à l’Égypte, de la Perse à Rome, a été submergé dans la misère bourgeoise d’un trust d’esclaves et de trafiquants.

Ce qu’est la guerre ─ la guerre voulue en soi, comme une valeur supérieure tant à la victoire qu’à la défaite, comme la voie héroïque et sacrée de réalisation spirituelle exaltée par le Dieu Krishna dans la Bhagavad Gîtâ ─ ce qu’est une telle guerre, nos formidables « hommes d’action » d’Europe ne le savent plus, eux qui ne connaissent plus les guerriers mais seulement les soldats, et qu’une petite guéguerre a suffi à terroriser et à faire retomber dans la rhétorique de l’humanitarisme et du pathos, voire dans celle ─ encore pire ─ du nationalisme fanfaron à la D’Annunzio.

L’Europe a perdu la simplicité, a perdu la centralité, a perdu la vie. Le mal démocratique la corrode dans toutes ses racines ─ jusque dans le Droit, jusque dans les sciences, jusque dans la spéculation. Des chefs ─ des êtres qui tranchent non par la violence, non par la possession de l’or, non par une habileté d’exploiteurs d’esclaves, mais au contraire par d’irréductibles qualités de vie ─ il n’y en a pas. L’Europe est un grand corps insignifiant, suant et s’agitant à cause d’une angoisse que nul n’ose exprimer, qui a pour sang l’or, pour chair des machines, des usines et des bras, pour cerveau du papier journal ─ un grand corps qui se jette çà et là, poussé par des forces obscures et imprévisibles, qui écrasent implacablement quiconque tente de s’opposer ou, même, seulement de se soustraire à l’engrenage.

La « civilisation » d’Occident a pu tout cela. Tel est le résultat exalté de la superstition du « Progrès » ─ par-delà l’impérialité romaine, par-delà l’Hellade lumineuse, par-delà l’Orient ancien ─ le grand Océan.

Et le cercle se resserre chaque jour un peu plus autour des rares êtres qui sont encore capables du grand dégoût et de la grande révolte. »

Julius Evola, Impérialisme Païen (1928)

« Ce qui a été conservé et sauvé ne l’a pas été en vain. Il est des œuvres et des pensées qui se prolongent au-delà de la tombe. Il est toujours des mains pour recueillir et transmettre le flambeau. » Jacques Bainville

 

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