Être légitimiste est un devoir, non une fantaisie ou un libre-choix. L’examen objectif de notre histoire ne peut amener qu’une conclusion : le roi de France est Louis XX, choisi par la grâce de Dieu, et il ne demande qu’à être sacré afin de renouer avec la mission millénaire de la France, nouée à travers les promesses du baptême de Clovis.
Cette réalité comprise, chacun est confronté à un choix : se soumettre à cette réalité, et reconnaître le roi de France comme roi, avec ce que cela implique, lui rendre les honneurs qui lui sont dus, le servir selon son état, ou bien se rebeller contre cette réalité et faire semblant qu’elle n’existe pas.
Nous ne pouvons modifier la réalité comme elle nous convient. Il ne s’agit pas de savoir si le Roi nous va ou pas, ou si nous préférons autre chose, mais de se soumettre à la réalité de notre pays et de son histoire, du dessein que Dieu lui a donné, à savoir qu’elle ne peut exister pleinement sans son roi, le Lieutenant de Dieu sur terre, qui mène les Français pour accomplir la gesta Dei per Francos, la vocation franque de faire les volontés de Dieu pour l’avènement de Son règne sur cet terre.
Nous avons toujours la possibilité, par notre libre arbitre, de rejeter le roi, comme nous pouvons renier nos parents et ne pas accomplir nos devoirs de piété filiale, mais cela a des conséquences néfastes : nous nous perdons et nous perdons la France.
Alors, oui, vous avez le choix : reconnaître notre roi Louis XX pour ce qu’il est, le lieutenant de Dieu sur terre, choisi et élu par Dieu via les lois fondamentales, ou le renier et accélérer la mort d’une France déjà mourante car privée de son bon Roi.
Allons plus loin : certains disent que les Bourbons ne méritent plus de régner en France car Dieu les a rejetés du trône de France depuis trop longtemps. Nous répondons : Dieu punit plutôt les Français pour leurs crimes en les privant de leur bon roi, et tout nous incombe en dernière instance. Louis XVI a racheté une fois la France et sa famille par son sacrifice christique. Si le bon Dieu nous prive de notre roi c’est bien par nos insuffisances de sujets.
N’oublions pas que le sacrifice de Louis XVI nous a sauvés, et que la lignée des aînés a miraculeusement maintenu non seulement la flamme de leur mission royale mais surtout la Foi : nous avons aujourd’hui un bon roi bien catholique, avec une belle descendance, une figure de roi et une conscience royale, malgré la révolution conciliaire, malgré le triomphe du monde moderniste et toutes ses mauvaises idées, c’est un miracle !
Alors, soyons gré pour ce miracle, qui devrait nous inciter à toujours plus prier et œuvrer pour notre bon roi.
Précisons enfin que le fait que notre roi soit vertueux et bon n’est pas en soi un argument : il pourrait être vilain, vicieux et mauvais, que cela ne changerait rien à notre devoir de sujets ; le roi est roi… qu’il nous plaise ou non !
Comme notre père est notre père, même s’il nous bat — comme l’expérimentent actuellement les catholiques de toujours avec le Saint-Père… Cela n’est pas une raison pour le renier, sans que cela signifiât que nous devions rester sans rien faire : résister est un devoir.
Mais pour le temporel, ce problème ne se pose pas : nous avons le roi devant nous, et un bon roi, alors pourquoi tergiversons-nous ?
Notre devoir est de convaincre tout notre entourage en leur décrivant d’abord la réalité française et en les rappelant à leur devoir de sujet. Il ne s’agit de faire semblant de choisir une réalité ! Ce serait de l’utopie révolutionnaire. Nous sommes des réalistes qui se soumettons à la réalité française, qui est royale. La réalité n’est pas toujours évidente, mais elle ne change pas. Alors, prions pour que de plus en plus de sujets prennent conscience de cette réalité et œuvrent pour la restauration. Sinon nous disparaîtrons, et ce sera bien fait pour nous.
Sans la coopération active des sujets français et des chevaliers, comment voulez-vous que les choses s’améliorent ?
Rémi Martin
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
Source : https://www.vexilla-galliae.fr