Le réalisateur du film, Adam McKay, explique, dans Le Figaro du 28 décembre, qu’il voulait « écrire un film sur la crise climatique, la menace la plus immense à laquelle l’humanité est confrontée ».
Un Yannick Jadot, en France, porte le même message chargé d’images catastrophistes afin de légitimer son programme politique : « Les basculements que nous vivons s’accélèrent. […] L’Amérique du Nord en proie aux chaleurs extrêmes et aux incendies géants ; l’Allemagne, la Belgique, la Chine sous les eaux ; les forêts du Var dévastées par les flammes. Les conditions mêmes de notre existence sont bouleversées et les menaces s’accumulent : pandémies, chaos climatique, extinction des espèces, guerres et déplacement de population. »
On pourrait ajouter, en déplaçant le curseur des catastrophes plus à droite : déclassement économique, choc des civilisations, hiver démographique et Grand Remplacement.
Cependant, derrière toutes ces angoisses, ne s’agit-il pas plutôt du pressentiment de la fin d’un monde ? On pourrait alors voir dans cette prolifération d’un imaginaire apocalyptique en Occident, le signe d’un sentiment de décadence s’emparant d’un monde qui croyait que le progrès le rendrait immortel.
« Tout bien pesé, écrivait l’historien Pierre Chaunu, la décadence, cette vieillesse de nos sociétés, est encore une manière polie de parler de la mort, sans la nommer. »
L’Occident veut-il encore vivre ? Se perpétuer, malgré les cavaliers de l’Apocalypse qui voudraient accélérer son déclin ? Car, ne nous y trompons pas, ils sont nombreux, ceux qui voudraient que le Soleil se couche à jamais sur notre civilisation. De la racaille qui, chaque Nouvel An, brûle voitures et édifices publics, aux révolutionnaires qui prétendent abattre les « vieilles idoles » à coups de pavés, une même fascination pour la négation et la destruction se répand.
Pierre-André Taguieff, dans un entretien au Figaro en avril 2021, citait l’un des pères de la déconstruction, le philosophe Jean-François Lyotard (1924-1998) : « Voici une ligne politique : durcir, aggraver, accélérer la décadence. » Taguieff rappelait la filiation nietzschéenne de ces penseurs devenus les idoles de notre époque. Nietzsche qui disait : « Un monde qui s’effondre est un plaisir non seulement pour le spectateur, mais aussi pour le destructeur. »
Alors, pour que les générations suivantes ne soient pas celles des dépossédés et des déconstruits, il y a bien un combat écologique à mener. Celui qui ne ferait pas l’impasse sur la préservation de nos paysages, de notre culture et du peuple qui les a façonnés. Une écologie civilisationnelle qui protégerait le patrimoine que nous avons la responsabilité de transmettre.
Source: bvoltaire