« Le salafisme est un mouvement religieux de l’islam sunnite, revendiquant un retour aux pratiques en vigueur dans la communauté musulmane à l’époque du prophète Mahomet et de ses premiers disciples » – Wikipédia
Pour Alain Chouvet, la fin de la guerre d’Algérie a créé une rupture entre deux France irréconciliables, pour lesquelles “le dialogue est devenu impossible autour de la question des immigrants.” Il insiste sur le fait que le “grand remplacement n’existe pas”, qu’il n’y a pas “d’incompatibilité entre l’islam et la démocratie”, et affirme que ce qui est incompatible avec la démocratie “c’est le salafisme”.
L’ancien chef du contre-espionnage français explique que des pays comme l’Arabie saoudite, le Pakistan, le Qatar, ou plus récemment la Turquie, qui ont une lecture fondamentaliste du Coran, cherchent “délibérément” à influencer les musulmans de France, de manière à ce qu’il n’adhèrent pas aux valeurs démocratiques et républicaines du pays. Il regrette que les alertes du monde universitaire et de la presse sur cette problématique ne soient malheureusement pas toujours écoutées.
Pourtant, il insiste sur le fait que sa plus grande crainte actuellement n’est pas “l’islamisation de la France”, mais “les ratonnades” auxquelles les populations musulmanes pourraient être exposées si l’islamophobie continue de s’intensifier dans le pays.