Plusieurs centaines de migrants – hommes, femmes et enfants – ont été évacués jeudi 3 mars, au petit matin, d’un campement de tentes installées dans un tunnel à Paris, près du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), pour être conduits vers des centres d’hébergement, a constaté une journaliste de l’AFP.
«Environ 300 personnes, dont des familles et des mineurs isolés, étaient installées là depuis le 14 février», a estimé sur place un responsable parisien de l’association Utopia56 qui apportait son aide à ces migrants, Pierre Mathurin.
Les migrants, qui se tenaient prêts à partir dès 5H00 du matin, ont été séparés en différents groupes – femmes et enfants, mineurs isolés, hommes seuls – pour être conduits vers des centres d’hébergement différents, à bord de plusieurs autocars. La presse a été tenue à l’écart de l’opération d’évacuation menée par la police. «Des dizaines d’hommes seuls afghans qui dormaient à Pantin sont venus dans l’espoir de prendre part» au transfert jeudi matin vers des logements, a constaté Pierre Mathurin, redoutant que le dispositif d’accueil prévu ne soit sous dimensionné avec le «risque que des gens restent sur place».