La romancière franco – camerounaise Calixthe Beyala dont la fille avait été placée en garde à vue à Montauban, accusait les policiers de l’avoir maltraitée en raison de la couleur de sa peau. Faisant depuis l’objet d’une plainte en diffamation du directeur départemental de la police et d’une enquête ouverte du procureur de la République de Montauban, l’écrivaine a fait machine arrière en publiant des excuses. Pas suffisant pour le syndicat de police Alliance qui dit que “le mal est fait”.
Après avoir qualifié les « policiers montalbanais de racistes » dans un post publié sur sa page Facebook le 31 mars (notre édition du 6 avril), la romancière franco-camerounaise Calixthe Beyala a fini par rétropédaler ce week-end.
« Mes plus sincères excuses aux policiers du commissariat de Montauban ; j’ai réagi sur le coup de l’émotion après que j’ai été mal informée sur une situation. Mes plus plates excuses », écrit-elle sur cette même page suivie par près de 78 000 abonnés. L’écrivaine primée par deux fois par l’Académie française avait réagi au placement en garde à vue de sa fille durant 48 heures entre le 26 et le 28 mars au commissariat de Montauban dans une affaire de violence avec arme contre son concubin. Des faits pour lesquels Melle Beyala qui vit avec son compagnon à Montauban, sera jugée devant le tribunal correctionnel prochainement. Dans ce message outrancier, l’écrivaine avait poussé le curseur très loin en demandant « à tous les Noirs et les Arabes qui le peuvent de quitter » la France.
Pour ce post comme celui de sa fille publié sur les réseaux sociaux qui désigne nommément l’OPJ de sa garde à vue et le substitut de permanence en évoquant le « sentiment d’être victime de racisme » de leur part, les deux femmes font l’objet d’une plainte de la fonctionnaire de police visée, et du directeur départemental de la police, Régis Allegri. Le procureur Bruno Sauvage a, par ailleurs, ouvert une enquête.
Enfin, Melle Beyala a déposé une plainte pour « garde à vue abusive », jeudi 7 avril. Elle y évoquait des « mauvais traitements » (notre édition du 8 avril). Calixthe Beyala qui nous avait indiqué qu’elle avait demandé à sa fille de finalement retirer cette plainte, ne semble pas avoir été entendue par cette dernière.
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