La police nicaraguayenne a annoncé, vendredi 5 août, avoir ouvert une enquête pour « agissements délictueux », et a dénoncé « la situation créée (…) sous les auspices de l’évêque de Matagalpa », assiégé depuis jeudi dans son évêché par les forces de police.
La dernière vague de répression du pouvoir a conduit cette semaine à la fermeture de plusieurs radios catholiques. Les missionnaires de la Charité, ordre fondé par Mère Teresa en 1950, ont été expulsées mercredi 6 juillet.
Dans un communiqué officiel, les autorités policières accusent les « hautes autorités de l’Eglise catholique du diocèse de Matagalpa », mené par l’évêque Mgr Rolando José Alvarez Lagos, de
« tenter d’organiser des groupes violents, en les incitant à commettre des actes de haine contre la population ».
Sic.
Les « agissements » de l’Eglise ont « pour objectif de déstabiliser l’Etat du Nicaragua et d’attaquer les autorités constitutionnelles », assure le communiqué de la police, qui annonce avoir « ouvert une enquête afin de déterminer la responsabilité pénale des personnes impliquées dans ces agissements délictueux ».
Mgr Rolando Alvarez, critique du gouvernement du président Daniel Ortega, a célébré vendredi une messe retransmise depuis son évêché sur les réseaux sociaux en direct de son évêché de Matagalpa, à 130 kilomètres au nord-est de la capitale, Managua. Des policiers antiémeutes « continuent de fermer la rue » de l’évêché, a-t-il dénoncé lors de cet office. « La porte principale et le garage sont également bloqués» par la police.
L’évêque est empêché depuis jeudi de rejoindre sa cathédrale, à quatre rues de là.
Source : lesalonbeige