Nom populaire de la fête chrétienne commémorant la « présentation de Jésus au Temple » (et, dans le calendrier traditionnel, « la purification de la sainte Vierge »), il nous vient du latin festa candelarum (« fête des chandelles »), en raison de la bénédiction des cierges qui avait lieu ce jour-là.
Quarante jours après Noël, l’Église célèbre l’épisode rapporté dans l’Évangile selon Saint Luc (Luc, 2, 22-35) de la présentation de l’Enfant au temple de Jérusalem : obligation sacrée, à cette époque, pour chaque nouveau-né (un peu comme le baptême par la suite).
Le vieillard Siméon avait alors reconnu en le Christ la « lumière pour éclairer les nations ».
Célébrée à Jérusalem dès le IVe siècle, la procession des cierges (les chandelles) vit le jour vers 450. La célébration s’exporta en Syrie, à Constantinople puis à Rome (sous le pontificat de Sergius Ier, d’origine syrienne). Une procession avait alors lieu à l’aurore entre le Forum et Sainte-Marie-Majeure.
L’utilisation des cierges serait à rapprocher de l’ancien usage des Romains de déposer des lampes funéraires sur les tombes des ancêtres du 13 au 21 février.
Ils cherchaient à éloigner les esprits des ténèbres (février vient du februare, « purifier ») ; la fin de l’hiver annonçant chez eux le réveil des forces chtoniennes. Dans le calendrier celtique, le premier février correspondait à la fête d’Imbolc, culte domestique destiné à protéger et purifier la maison.
La pâtisserie rituelle associée à la chandeleur est la crêpe, également caractéristique du carnaval. Faite de farine, lait et œufs, elle servait à prouver que l’on avait encore des réserves à la fin de l’hiver et jouait un rôle protecteur : la première devait être lancée sur le dessus d’une armoire, pour veiller à l’économie familiale, et une pièce en or dans la main selon certaines superstitions, pour s’assurer la fortune toute l’année.
Une scène du film Archimède le clochard (campé par un Gabin truculent, réalisé par Gilles Grangier en 1959) illustre d’ailleurs cet usage.
Cette dernière fête familiale marque la fin du temps de Noël (en Provence, la crèche est enlevée à ce moment).
Y succéderont les jours gras, tournés vers l’extérieur.
Le 2 février était aussi la « fête de la purification de Marie » de la fin du VIIIe siècle à 1969 (nouveau calendrier romain mis en place par Paul VI). Là encore, la Sainte Vierge, bien que n’ayant nul besoin d’être « purifiée », se soumet à cette obligation rituelle.
Source : contre-info