Le député européen LR Geoffroy Didier appelle son camp à saisir la main tendue par Emmanuel Macron et à « abandonner les réflexes partisans« .
Emmanuel Macron a évoqué sa volonté de bâtir un projet de « concorde » et d’union nationale. Que lui répondez-vous ?
Sur l’union nationale, je réponds : « oui, si ». Après le virus, nous, responsables politiques, allons devoir affronter d’autres ennemis communs : l’appauvrissement économique, le risque d’explosion sociale, la tentation populiste. Je ne ferai pas partie de ceux qui se mettront, en mai ou juin, à faire comme avant, en critiquant systématiquement. […]
A quoi pourrait ressembler cette « union nationale »?
Je vois trois urgences : le retour de l’Etat dans ses dimensions vitales avec la relocalisation de nos industries de première nécessité, la construction d’une autonomie stratégique de l’Europe à laquelle je suis très attaché, la cohésion républicaine face aux violences passées et à venir. Pour mener ce projet, les administrations devraient être organisées en task force au service de cinq ou six grands ministères de combat (réindustrialisation, redressement économique, refondation de l’Europe, pouvoir de vivre, cohésion nationale) dirigés par des grandes figures politiques issues de tous les horizons et secondées par des élus concentrés sur une mission. […]