ENQUÊTE – Cours d’arts martiaux, achats de bombes lacrymogènes… Le marché de l’autodéfense a le vent en poupe.
Confrontés à l’insécurité et à l’explosion de la délinquance, comme en témoignent les nombreux faits divers survenus cet été, certains citoyens décident d’agir. Conséquence directe : le marché de l’autodéfense compte de plus en plus de clients.
À Paris, par exemple, les cours de self-défense connaissent un franc succès. «Nous avons de plus en plus de monde. Au cours des 3-4 dernières années, nos effectifs ont quadruplé», témoigne Cyril Marchand, président du Paris Énergies Karaté. Son club d’arts martiaux, situé dans le 5ème arrondissement, propose notamment des cours de self-défense et de krav-maga (une méthode d’autodéfense d’origine juive et israélienne).
Parmi ses clients, des femmes mais aussi des adolescents ou des hommes. «Beaucoup de femmes viennent car elles ont déjà été agressées. Tous ceux qui viennent se disent ‘stop, ça suffit !’» résume Cyril Marchand. Pour les femmes, spécifiquement, le club propose des cours sur des thèmes précis.