Claire Hédon, Défenseur des droits (pardon «Défenseure» dans le jargon actuel qui a si peu à voir avec le français), a proposé d’expérimenter des zones sans contrôle d’identité.
Voici ce qu’elle a déclaré sur France Info le 12 février: «Cela fait un moment que l’on demande que soient menées des expérimentations parce qu’au bout d’un moment, dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable. Donc, est-ce qu’on ne peut pas expérimenter l’arrêt du contrôle d’identité: des zones sans contrôle d’identité?»
On se pince pour s’assurer qu’on est bien éveillé et qu’on a bien compris.
Mais, oui, le défenseur des droits propose de piétiner le droit français pour permettre aux voyous d’échapper à la police. Un peu sans doute comme, dans l’ancien Israël, il y avait des villes refuges où pouvaient se réfugier les meurtriers!
Il est déjà pénible de constater que, jusqu’au sommet de l’État, le fantasme des «contrôles au faciès» et du «racisme systémique» de la police s’est installé au point de devenir une sorte de vérité révélée.
Rappelons que, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 99,7% des quelque 5 millions de contrôles que les forces de l’ordre pratiquent chaque année se passent bien.
Rappelons aussi que, si discrimination il y a, elle fonctionne en sens inverse de ce que croit Mme Hédon (et M. Macron avec elle): les policiers hésitent à contrôler les «minorités visibles» par peur d’apparaître «racistes» et d’être lâchés par leur hiérarchie.
Et si, malgré tout, il y a effectivement du «contrôle au faciès», c’est tout simplement qu’il y a une surreprésentation de l’immigration dans la délinquance. Cela ne signifie pas que tous les immigrés soient délinquants, ni que tous les délinquants soient immigrés, mais cela peut orienter – sans injustice – le travail des forces de l’ordre.
Nous avions déjà le laxisme judiciaire. Nous avons maintenant la proposition d’adapter les lois à notre situation dégradée.
Puisque nous sommes impuissants contre les délits, il suffit de les redéfinir, n’est-ce pas?
Devant le tollé suscité par sa proposition, Mme Hédon a précisé qu’elle n’avait pas souhaité mettre fin aux contrôles d’identité. On respire ! Ou bien cela veut-il dire qu’elle veut bien des contrôles dans les «beaux quartiers», mais non dans les «quartiers sensibles»?
Reste à savoir si cette proposition était un «ballon d’essai» du pouvoir ou une façon de paraître martial à bon compte!