Ecoféminisme, mixité choisie, multiculturalisme… : une rentrée sous le signe de la lutte “intersectionnelle” pour EELV (19/08/2021)

Publié par Guy Jovelin le 19 août 2021

En cette fin de semaine, Europe Écologie-Les Verts réunit ses figures pour ouvrir une saison présidentielle ancrée dans le néoprogressisme. Comme l’année précédente, le parti s’associe à d’autres formations pour ses « journées d’été » (JDE) du 19 au 21 août, notamment Génération.s. Le lieu de la rencontre est stratégique, à Poitiers, ville remportée en 2020 par une coalition incluant EELV et conduite par Léonore Moncond’huy.

Le programme publié sur le site du parti est sans équivoque. Ce jeudi est ainsi proposé un « boot camp écoféministe » consacré à « l’empouvoirement » des femmes. Il est précisé que l’activité se déroulera en « mixité choisie », solution que Slate présentait dans un article en mai comme la garantie d’une « liberté de parole dans un espace sécurisant » pour les « minorités concernées ». Plus tard, un atelier intitulé « Le temps des nouvelles stigmatisations » s’alarme de la facilité des procès en « islamogauchisme, séparatisme, racialisme, indigénisme, décolonialisme et autres féminismes anti-hommes ». Si la lutte contre les anathèmes est louable, on peut regretter qu’une seconde conférence organisée le soir même, « L’écologie politique face aux extrêmes droites », promette de livrer les « leviers de résistance […] face aux dynamiques démagos, nationalistes, antieuropéennes, racistes, islamophobes, antisémites » ou encore « virilistes »… […]

Jeudi soir, une conférence intitulée « changement de discours sur l’immigration pour 2022 » explique que « l’histoire de l’immigration en France a révélé l’échec des politiques d’assimilation et de ghettoïsation ». C’est un point de rupture entre EELV et la gauche restée fidèle à une tradition universaliste : le divorce avec le modèle français pour épouser la logique anglo-américaine multiculturaliste.

La plus symptomatique de ces conférences, organisée samedi, s’intitule « Déconstruire la colonisation patriarcale des imaginaires ».  […] Il s’agit du dépassement de la simple question sociale dans le marxisme pour mettre en exergue les rapports de domination qui peuvent toucher des minorités (« raciales », « de genre », etc.). Le programme des JDE invite d’ailleurs à former « ce que pourrait être un premier réseau d’élus LGBT + écolos ». […]

Le Point via fdesouche

09:45 | Tags : eelv, journées d'été | Lien permanent | Commentaires (0)