Le Japon, où la population est vieillissante, fait venir des travailleurs des Philippines, du Vietnam, voire de Chine. Vanessa, Philippine de 25 ans, travaillait dans un établissement de soins à Fukuoka (sud-ouest) quand elle a appris qu’elle était enceinte. Elle était au Japon depuis plus d’un an et espérait poursuivre son stage après l’accouchement. On l’a poussée à avorter.
“Je me suis dit : comment osent-ils ? L’avortement est le choix d’une mère”.
Finalement, ses employeurs l’ont obligée à démissionner, affirmant que sa situation “allait diminuer la valeur des stagiaires philippines”.
Selon le ministère japonais de la Santé, 637 stagiaires techniques ont démissionné en raison d’une grossesse ou d’un accouchement entre 2017 et 2020. Mais selon des défenseurs des migrantes, il s’agit de la “partie émergée de l’iceberg”.
Un avocat affirme :
“pour certains employeurs, il est plus facile de les renvoyer chez elles et de les faire remplacer par de nouveaux stagiaires, plutôt que d’engager des frais supplémentaires”.
Vanessa a donné naissance à son fils aux Philippines, mais espère toujours retourner au Japon.
“Je veux prouver qu’il est possible pour une stagiaire enceinte d’accoucher dans son pays et de retourner au Japon pour terminer son contrat”.
Source : lesalonbeige