Une énième campagne de vaccination (avec différents vaccins) est donc prévue dans un plan en sept points. « L’objectif est de combler de manière ciblée les lacunes en matière de vaccination », a déclaré Karl Lauterbach.
Le port du masque devrait être à nouveau obligatoire dans les magasins et les administrations, toujours à partir du mois d’octobre pour se protéger contre le coronavirus. Il est également prévu dans cette proposition que les Länder allemands puissent prendre eux-mêmes la décision de manière plus autonome, le cas échéant.
Le durcissement de cette loi sur la « prévention des infections » se heurte à de plus en plus de critiques. « Ostensiblement, c’est un mauvais choix », a commenté le député CDU Erwin Rüddel à la radio Deutschlandfunk. Lauterbach sème la panique dans toute l’Allemagne, alors que nous devrions avoir un « automne et un hiver relativement calmes concernant le coronavirus », a déclaré ce membre de la commission de la santé du Bundestag.
La CDU/CSU, le FDP et l’AfD critiquent les nouvelles restrictions Covid-19
Au sein du groupe parlementaire du FDP, des voix s’élèvent également pour demander à Lauterbach et Buschmann de corriger le tir. « Je ne comprends pas pourquoi, par exemple, l’obligation de porter un masque à l’extérieur pourrait être instaurée », a déclaré le vice-président du Bundestag Wolfgang Kubicki (FDP) au journal Die Welt. Son collègue de groupe Frank Schäffler, lui, s’irrite de la possibilité de réintroduire l’obligation de porter un masque dans les écoles.
« Je suis certain que la loi sur la protection contre les infections ne trouvera pas de majorité dans sa forme actuelle », a promis le député Christoph Hoffmann (FDP). Le projet que Lauterbach et Buschmann ont négocié est un texte consensuel qui permettra aux Länder d’imposer à nouveau, à partir du mois d’octobre, des obligations très strictes relatives au Covid. Ils pourront par exemple renforcer l’obligation de porter un masque dans les bus, les trains et les avions.
Rejet cinglant de l’AfD
Le projet de Lauterbach de limiter à l’avenir le statut vaccinal à trois mois a suscité une indignation particulière. « Le fait que Lauterbach puisse même contraindre les citoyens à accepter un abonnement de vaccination de trois mois avec les dispositions absurdes, discriminatoires et pratiquement inapplicables de sa proposition de loi pousse à l’extrême l’irrationalité et le mépris du citoyen par la folle politique de santé de ce gouvernement », s’est insurgée Alice Weidel, présidente du parti et du groupe parlementaire AfD.
« Nous demandons également la suppression de toute obligation de port de masque et de test. Il est prouvé que les masques ne protègent qu’insuffisamment contre l’infection – mais ils contiennent en revanche des composants qui nuisent considérablement aux porteurs en cas d’utilisation prolongée. Cela vaut tout particulièrement pour les enfants et les adolescents, qui comptent déjà parmi les plus grands perdants du fanatisme affiché par le ministre de la Santé en matière de vaccination », toujours selon Weidel.
Comme on pouvait s’y attendre, le ministre de la Justice Buschmann (qui est pourtant membre du FDP) n’a pas tenu sa promesse en matière de liberté et il semble bien que le « ministre de la Panique » Lauterbach veuille s’imposer, en force, et sur toute la ligne.
Il faut dire qu’aucune des prédictions apocalyptiques de Lauterbach ne s’est réalisée ces dernières années. Le système de santé n’a pas été surchargé à cause de la pandémie, et l’Allemagne n’a pas non plus enregistré une augmentation du nombre des décès, si l’on tient compte de l’évolution démographique.
On a l’impression que la « pandémie » n’est qu’un prétexte pour imposer, à nouveau à l’automne, la restriction des libertés fondamentales normalement garanties par la Constitution. Car les Allemands sont confrontés à de véritables problèmes qui n’ont plus rien à voir avec le Covid-19, mais qui résultent bel et bien d’une politique gouvernementale exclusivement motivée par l’idéologie.
Tout comme en France depuis plusieurs mois, il faut arrêter les mesures coercitives inutiles, superflues et nuisibles dans leur intégralité et dans toute l’Allemagne, et rendre aux gens leur propre responsabilité en matière de protection de la santé.
Pour rappel, selon un récent sondage INSA, 58 % des Allemands déclarent ne pas vouloir se faire vacciner tous les trois mois, comme le préconise Lauterbach.
Nicolas Faure
06/09/2022
Source : polemia