Jean-Baptiste Prévost avait été recruté comme conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France à Malte. Il a été remercié suite à des accusations de comportements inappropriés vis-à-vis de militantes à la tête de l’Unef entre 2007 et 2011.
(…)
Mais Jean-Baptiste Prévost a alors été rattrapé par des révélations sur ce qui s’est passé à l’Unef sous sa présidence. Le 28 novembre 2017, soit deux mois et demi après son arrivée à l’ambassade, Le Monde publie un article intitulé “Enquête sur un système de violences sexistes au sein du syndicat étudiant UNEF”. Le comportement personnel de Jean-Baptiste Prévost vis-à-vis des militantes du syndicat y est mis en cause, notamment lors des réunions du collectif national : “soudain, une vingtaine de portables bipent à quelques secondes d’intervalle : leurs propriétaires – les ‘petites meufs’ comme on les surnomme dans le syndicat – avaient reçu un SMS leur demandant ‘qu’est-ce que tu fais ce soir ?’ et les invitant à le rejoindre chez lui. La missive était signée du président qui les regardait depuis la tribune”. Ou encore: “un leader d’une minorité viendra voir le président pour lui demander de cesser ses avances insistantes envers une ‘camarade’. Il s’entend répondre : ‘je fais ce que je veux’”.
Marion Oderda, ancienne responsable nationale, affirme dans l’article : “le chef avait une sorte de droit de cuissage…. J’étais devenue l’éponge entre les femmes qui se confiaient et un président qui ne pensait qu’à faire son marché dans les AGE. J’ai été dire à la secrétaire générale qu’il détruisait l’orga et qu’il fallait qu’il parte”. Mais c’est finalement elle qui quitte le syndicat. ”Je ne serai pas ton mac”, a-t-elle déclaré en partant, selon une seconde enquête de Libération publiée en février 2018.
(…)