La création de cette carte de séjour « talent-professions médicales et de la pharmacie » est prévue dans le projet de loi immigration. Le gouvernement veut faciliter les démarches des étrangers désireux de travailler à l’hôpital à l’heure où les établissements peinent à recruter.
L’exécutif compte plus que jamais sur les étrangers pour répondre aux problèmes de pénuries de médecins. Le projet de loi « pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration », en cours de préparation, prévoit la création d’une carte de séjour pluriannuelle « talent-professions médicales et de la pharmacie » censée faciliter l’exercice des médecins, sages-femmes, chirurgiens-dentistes ou encore pharmaciens étrangers en France.
« Vous avez des médecins […] qui viennent de pays pour lesquels il n’y a pas forcément d’accord de reconnaissance des diplômes et qui sont là à vous dire : ‘Mais nous on voudrait bien aller travailler à l’hôpital.’ A chaque fois, on est obligés de faire des procédures et de demander une dérogation au préfet », ou encore de solliciter des ordres médicaux, a justifié le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran (lui-même médecin hospitalier d’origine), sur France Inter ce mercredi.
Une forme d’automaticité
« On va avoir une forme d’automaticité, de reconnaissance plus rapide qui va nous permettre de bénéficier des compétences de ces soignants étrangers sans délai et pour ces soignants étrangers, de pouvoir subvenir à leurs besoins sans délai », a poursuivi l’ex-ministre de la Santé, évoquant notamment le cas des médecins et dentistes libanais.