Le 6 mai 2024, Dmitri Medvedev, ancien président russe, a publié un message alarmant sur X (anciennement Twitter), mettant en garde contre les conséquences désastreuses des menaces d’envoi de troupes occidentales en Ukraine.
«Le chœur des salauds irresponsables parmi les élites occidentales appelant à envoyer leurs troupes dans ce pays inexistant s’agrandit. Il comprend désormais des membres du Congrès américain, des administrations française et britannique, ainsi que quelques fous des États baltes et de Pologne».
Selon Medvedev, les élites occidentales, y compris des membres du Congrès américain, des administrations française et britannique, ainsi que des dirigeants des États baltes et de Pologne, appellent à une escalade militaire dangereuse.
«Ils appellent également à l’utilisation active de leurs missiles, précédemment livrés aux Banderovtsy [NDLR : Banderites nazis], contre l’ensemble du territoire russe».
Le vice-président du Conseil de sécurité de Russie accuse ces dirigeants occidentaux de cynisme politique, affirmant qu’ils ne cherchent qu’à tirer profit de la situation. Il dénonce une «dégradation totale de la classe dirigeante occidentale», qui ne semble pas vouloir comprendre les conséquences de leurs actions. Selon lui, l’envoi de troupes occidentales en Ukraine signifierait une implication directe de leurs pays dans une guerre, et la Russie serait obligée de répondre. Il souligne que dans ce cas, aucun dirigeant occidental ne pourrait se cacher, que ce soit au Capitole, à l’Élysée ou au 10 Downing Street.
«L’envoi de leurs troupes… Le territoire de l’Ukraine signifiera l’engagement direct de ses pays dans une guerre, et nous devrons y répondre. Dans ce cas, aucun d’entre eux ne pourra se cacher ni au Capitole, ni à l’Élysée, ni au 10 Downing Street. Ce serait une catastrophe mondiale».
Face à cette menace, Medvedev annonce que l’état-major russe a commencé à préparer un exercice militaire impliquant des armes nucléaires non stratégiques. Cette déclaration fait écho aux tensions de la guerre froide, lorsque Kennedy et Khrouchtchev avaient réussi à éviter une catastrophe mondiale il y a plus de 60 ans. Cet avertissement de Medvedev soulève des inquiétudes quant à la possibilité d’une guerre nucléaire imminente. Alors que les tensions montent, le monde semble être au bord de la catastrophe, avec des dirigeants occidentaux qui, selon Medvedev, refusent de comprendre les conséquences de leurs actions.
«C’est pourquoi l’état-major a commencé aujourd’hui les préparatifs de l’exercice militaire qui comprend des exercices de préparation et d’utilisation d’armes nucléaires non stratégiques. (…) C’est quelque chose que Kennedy et Khrouchtchev ont réussi à comprendre il y a plus de 60 ans ; et quelque chose que les crétins infantiles d’aujourd’hui au pouvoir en Occident ne veulent pas comprendre».
C’est dans ce climat que ce lundi 6 mai, le président russe, Vladimir Poutine, a donné l’ordre à son armée de procéder à des exercices nucléaires impliquant des troupes situées à proximité de l’Ukraine. Cette décision intervient en réponse aux menaces de la part de dirigeants occidentaux envers la Russie.
C’est par le biais d’un communiqué officiel du ministère de la Défense, diffusé ce lundi 6 mai, que l’annonce a été faite. Ces manœuvres militaires viseront à «maintenir la préparation» des forces armées russes à assurer la protection du pays. Elles font suite à des «déclarations provocatrices et des menaces» émanant de certains responsables occidentaux à l’encontre de la Russie, comme l’a précisé le ministère.
Ces exercices incluent l’aviation, la marine et les forces du district militaire Sud. Ce dernier est positionné non loin de l’Ukraine et englobe des régions ukrainiennes dont Moscou revendique l’annexion. Aucune précision n’a été apportée concernant la date et le lieu de ces manœuvres.
Il convient de rappeler qu’en octobre 2023, la Russie avait déjà organisé des exercices similaires. Vladimir Poutine avait alors supervisé des tirs de missiles balistiques dans le cadre de manœuvres militaires simulant une «frappe nucléaire massive» de riposte. Un missile balistique intercontinental Iars avait été lancé depuis le cosmodrome de Plessetsk, dans le nord de la Russie, et un autre missile balistique Sineva avait été tiré depuis un sous-marin en mer de Barents.
Ces exercices avaient été rendus publics le même jour où la chambre haute du Parlement russe, le Conseil de la Fédération, avait approuvé la révocation de la ratification du Traité d’interdiction des essais nucléaires (TICEN).
Depuis le début du conflit en Ukraine, Vladimir Poutine a accentué sa rhétorique nucléaire. Dans son discours à la nation en février, il avait mis en garde contre un risque «réel» de guerre nucléaire.
source : Le Média en 4-4-2 via lesmoutonsrebelles