Bardella au service de l’intelligence artificielle et du transhumanisme (23/05/2024)

Publié par Guy de Laferrière le 23 mai 2024

Jordan Bardella, Laurent Alexandre et Yuval Noah Harari

C’est un point qu’il est important de rappeler, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, est aujourd’hui parmi la classe politique française, celui qui se fait le plus le porte-voix des idées malsaines de son ami et conseiller Laurent Alexandre, chantre de l’Intelligence Artificielle et du transhumanisme, ainsi que de Yuval Noah Harari, promoteur de nouvelles technologies démiurgiques et de la religion des data et naturellement ami de Klaus Schwab, gourou du Forum économique mondial en quête de successeur.

Le RN au service de l'Intelligence Artificielle et du transhumanisme

Dans certaines de ses interventions, Jordan Bardella partage sa technophilie galopante, parle de colonisation du cosmos, de sélection embryonnaire, d’Homo deus ou d’IA forte, vante les progrès des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) en déplorant les ardeurs régulatrices de l’Europe. Sur ce dernier point, il faut d’ailleurs remarquer qu’il fut en 2022, avec ses collègues du RN siégeant au Parlement européen, l’un des plus zélés défenseurs de l’IA sans contrainte, répondant plus que quiconque aux attentes des lobbyistes des GAFAM.

La Commission européenne avait avancé en 2021 sa proposition de loi relative à l’intelligence artificielle : l’Artificial Intelligence Act afin d’encadrer par des règles communes le développement de cette technologie. Il s’agissait officiellement de séparer les pratiques et technologies entre celles qui doivent être purement et simplement interdites, et celles qui doivent être soumises à des régulations plus fortes selon une approche fondée sur le niveau de « risque » qu’elles représentent.

Vote au Parlement européen conforme aux attentes des GAFAM

En février 2022, les rapporteurs du texte proposaient que les systèmes d’IA générant des textes complexes sans surveillance humaine fassent partie de la liste des technologies « à haut risque ».

Bien entendu, Microsoft et Google, pour ne citer qu’eux, ont exercé un intense lobbying sur les décideurs politiques de l’UE pour défendre ChatGPT (dont Microsoft est l’un des principaux investisseurs) des obligations imposées aux systèmes d’IA à haut risque.

En juin 2023, à l’approche du vote du texte, les eurodéputés Kosma Zlotowski et Adam Bielan ont déposé au nom du groupe ECR (conservateurs) l’amendement 791 proposait d’inclure dans le texte un considérant à la gloire de l’Intelligence Artificielle présentée comme « l’occasion unique d’accroître la productivité, la prospérité, le confort de la vie et le bien-être au travail ». Rien que ça. Les innombrables personnes qui perdront leur emploi à la suite du développement de ces technologies apprécieront. L’amendement 791 ajoutait que le texte ne devrait pas « ralentir le développement » de l’IA. Cet amendement fut bien évidemment soutenu par Dot Europe, lobby européen au service des GAFAM.

L’amendement 791 a finalement été rejeté mais Jordan Bardella et ses collègues du RN s’étaient empressés de voter en sa faveur.

Pierre-Alain Depauw

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Source : medias-presse.info

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