Le Tchad rompt ses accords de coopération de défense avec la France et le Sénégal ferme nos bases militaires.
Le Tchad, dernier pays sahélien à abriter des forces françaises, a annoncé jeudi soir mettre fin aux accords de sécurité et de défense avec Paris.
Cette annonce est survenue quelques heures après une visite du chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot et juste avant l’annonce par le Sénégal que la France va devoir fermer ses bases dans son pays.
Comme le disait élégamment Jacques Chirac dans une de ses démonstrations d’humour de roi fainéant corrézien « les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ».
En effet, jeudi le ministre des affaires étrangères tchadien Abderaman Koulamallah a ironiquement déclaré :
«La France est un partenaire essentiel, mais elle doit aussi considérer désormais que le Tchad a grandi, a mûri et que le Tchad est un Etat souverain et très jaloux de sa souveraineté».
Rappelons à nos lecteurs que le Tchad était un maillon clé de la présence militaire française en Afrique, constituant le dernier point d’ancrage de Paris au Sahel après les retraits forcés de ses troupes au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
La France va donc devoir fermer ses bases au Sénégal a annoncé le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye qui a aussi précisé dans un entretien qu’Emmanuel Macron avait reconnu dans une lettre que les forces coloniales françaises avaient commis un «massacre» à Thiaroye, en 1944.
Ainsi malgré cette nouvelle capitulation post-coloniale de l’ex-Jupiter élyséen, le Sénégal, pays pourtant si francophile, largue les amarres et fait un bras d’honneur au Mozart de la finance !
Nous ne sommes plus présents qu’au Gabon et en Côte d’Ivoire avec une centaine de soldats.
Emmanuel Macron appelle ces départs « la reconfiguration du dispositif militaire en Afrique, qui prône un partenariat renouvelé et coconstruit. »
A MPI, nous appelons cela une déroute en rase campagne au profit de la Chine et de la Russie.
Paul DEROGIS
Source : medias-presse.info