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afrique

  • L’année 2023 en Afrique : bilan et perspectives pour 2024

    Publié par Guy de Laferrière le 03 janvier 2024

    L'éditorial de
     
    Bernard Lugan
     
    Source L'Afrique réelle
    ENTRETIEN AVEC BERNARD LUGAN« À l’exception du Maroc, toute l’Afrique ...
     
    En 2023 un nouveau paradigme s’est imposé en Afrique, celui du rejet des universalismes occidentaux, à commencer par la démocratie.
     
    Retour en arrière. Au mois de juin 1990, lors de la Conférence franco-africaine de La Baule, François Mitterrand conditionna l’aide de la France à l’introduction du multipartisme.
     
    Obéissant à cette injonction de nature néo-coloniale, contrainte et forcée, l’Afrique francophone accepta ce diktat socialiste. Résultat, elle connut une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là canalisés dans le parti unique. Ce fut alors le triomphe de l’ethno-mathématique électorale, les ethnies les plus nombreuses l’emportant dans les urnes sur les moins nombreuses. D’où une déstabilisation générale.
     
    Trois décennies après le « discours de La Baule », la démocratie postulée être le remède aux maux du continent n’y ayant apporté ni développement économique, ni stabilité politique et encore moins sécurité, l’Afrique se tourne donc peu-à-peu vers des pouvoirs autoritaires, tout en cherchant des modèles et des soutiens ailleurs que parmi les démocraties occidentales.
     
    En 2023 la migration de masse déferlant sur l’Europe a encore augmenté, conséquence d'une démographie africaine devenue folle, interdisant tout développement, exacerbant les conflits et poussant les habitants au départ.
     
    Or, cette explosion démographique s'explique parce que, hier, au nom de leur « amour de l’autre », les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde, de la fièvre jaune etc., cependant que les militaires les libéraient de leurs frères esclavagistes.
     
    Résultat, avec la colonisation, en un siècle, la population du continent a été multipliée par 10. De 100 millions d'habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990, à un milliard en 2014 et à 1,4 milliard en 2022. Selon l’ONU, dans les années 2050 les Africains seront plus de 2 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis plus de 4 milliards en 2100 et ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines (Unicef. Afrique/Génération).
     
    Dans ces conditions, l’aide au développement revient à labourer l’océan, tout progrès étant immédiatement avalé par la démographie qui créé automatiquement de nouveaux besoins… et qui provoque les migrations massives qui se déversent sur l’Europe.
     
  • Mais qu’est donc allé faire Macron en Afrique ?

    Publié par Guy de Laferrière le 07 mars 2023

    Chaque fois que Macron va en Afrique, on attend quelque catastrophe. Et elle arrive.

    Hélas, il y va souvent.

    La semaine dernière, il est allé au Congo Kinshasa, au Congo Brazzaville et au Gabon.

    On croit savoir pourquoi au Congo Kinshasa : les Congolais avaient peu apprécié les relations incestueuses que Macron avait instaurées au début de sa présidence avec Paul Kagame, le dictateur du Rwanda, responsable de 4 millions de morts sur le territoire du Congo depuis 1977 et du pillage de ses ressources du Kivu.

    Macron est allé jusqu’à tendre la joue gauche au nom de la France quand Kagame accusait, sans le moindre fondement comme l’a montré une décision de justice récente, l’armée française de crimes contre l’humanité dans l’opération Turquoise (juin-septembre 1994), opération pacifique parrainée par l’ONU.

    Longtemps, les Congolais n’ont rien dit, ne serait-ce que parce que leur président Laurent Kabila, installé par Kagame, était sous la tutelle de ce dernier.

    Avec le nouveau président Felix Tshisekedi, les Congolais commencent à se réveiller. Et dans ce pays où la France était plutôt bien vue, ils n’étaient pas contents de ces accointances.

    Alors que Kagame se remet à envahir le Congo du Nord-Est, ce sentiment s’exaspère.

    Macron s’est d’abord fixé le but de le calmer.

    C’est mal parti. Une nouvelle fois, il leur a fait la leçon avec morgue : « Depuis 1994, vous n’avez jamais été capables de restaurer la souveraineté ni militaire ni sécuritaire ni administrative de votre pays. C’est une réalité. Il ne faut pas chercher des coupables à l’extérieur. »

    Ce disant, il oublie les innombrables interventions étrangères dans le Congo Kinshasa, dont celles de Kagame, qu’il a tant choyé.

    Il y a quelque temps, il avait sans doute été chargé par Washington de remettre dans le rang les Africains qui n’avaient pas voulu condamner les Russes à l’ONU.

    Il n’a rien trouvé de mieux que de les traiter collectivement de « lâches ». Comme si, sous tous les continents, le courage était d’être pro-occidental.

    Et c’est toujours comme cela que se passent ses voyages. Au début de son mandat, reprenant les poncifs de café de commerce, il avait appelé au Burkina Faso les Africains à réduire leur natalité : ingérence indiscrète et ignorance que la natalité était déjà en baisse en Afrique.

    L’ignorance, les mauvaises manières et surtout la personnalité narcissique et méprisante de l’intéressé sont violemment rejetées.

    Les repentances à répétition (encore récemment au Cameroun) n’améliorent pas les choses.

    Sous ces latitudes, on sait qu’un homme, un vrai, ne passe pas son temps à s’humilier.

    Les Africains dénoncent le néo-colonialisme mais, en réalité, ce qu’ils détestent chez nous, ce sont les évolutions libertaires de type woke, spécialement la théorie du genre et tout ce qui en découle.

    Nous les dégoûtons et ils nous méprisent ; ils pensent que nous sommes des décadents.

    Outre ces faits de base, les griefs sont aujourd’hui variables d’un pays à l’autre.

    Notre présence militaire a été jugée trop lourde au Mali et pas assez en Centrafrique.

    Nous n’avions aucun problème avec Kinshasa avant notre absurde collusion avec Kigali.

    Les autres pouvoirs occidentaux ne sont pas en reste, surtout ceux (États-Unis, Union européenne) qui ont voulu sous ces latitudes jouer les missionnaires LGBT.

    Le voyage au Congo-Brazza était de routine.

    On ne pouvait pas faire une visite au Congo ex-belge sans aller au Congo ex-français.

    Le présidant Denis Sassou Nguesso, venu au pouvoir pour la première fois en 1997, avait au début flirté avec le communisme mais est devenu ensuite notre meilleur appui dans la région.

    Pareil pour le Bénin.

    Des puissances comme la Russie et la Chine lassent vite sous les tropiques et les pays qui se sont laissés séduire se tourneront probablement, un jour, à nouveau vers nous.

    Macron visite aussi le Gabon. Belle récompense pour un pays, ex-fleuron de l’Afrique équatoriale française, qui vient de rejoindre le Commonwealth.

    Si le représentant de la France avait eu quelque dignité, il l’aurait battu froid.

    Pour que la France soit à nouveau admise en Afrique, il faut qu’elle offre vite un nouveau visage. Et pour que, en attendant, nos relations ne s’aggravent pas, par pitié que celui dont nous parlons n’y remette plus les pieds !

    Roland Hureaux, essayiste

     
  • Les femmes immigrées de 45 ans à 60 ans originaires d’Afrique ou du Moyen-Orient et résidant en France en 2019-2020 ont eu en moyenne 2,85 enfants, contre 1,86 pour les femmes nées en France sans ascendance migratoire directe

    Publié par Guy de Laferrière le 21 février 2021

  • Clémentine Célarié : « Je suis noire, je suis née en Afrique donc je suis attirée par la peau noire. Je n’ai pas vécu [les discriminations] mais enfin si… »

    Publié par Guy de Laferrière le 12 février 2023

     

    Source : fdesouche
  • Algérie : Du « royaume Arabe » à la départementalisation jacobine

    Publié par Guy de Laferrière le 12 janvier 2023

    ENTRETIEN AVEC BERNARD LUGAN« À l’exception du Maroc, toute l’Afrique ...

    Bernard Lugan

    L'Afrique réelle cliquez ici

    Dans les années 1950, juste avant les indépendances, le monde en perdition n’était pas l’Afrique, mais l’Asie qui paraissait alors condamnée par de terrifiantes famines et de sanglants conflits : guerre civile chinoise,  guerres de Corée, guerres d’Indochine et guerres indo-pakistanaises. En comparaison, durant la décennie 1950-1960, les habitants de l'Afrique mangeaient à leur faim, étaient gratuitement soignés et pouvaient se déplacer le long de routes ou de pistes entretenues  sans risquer de se faire attaquer et rançonner.

    Ce temps lointain était celui des colonies, époque dont il est impossible de parler d’une manière objective et au sujet de laquelle il est obligatoire de dire que ce fut l’enfer sur terre…
     
    Or, soixante-dix ans plus tard, le contraste est saisissant avec des dizaines de milliers de migrants qui se livrent au bon vouloir de gangs qui les lancent dans de mortelles traversées en direction de la « terre promise » européenne. Les crises alimentaires sont  permanentes, les infrastructures de santé ont disparu, l'insécurité est généralisée et la pauvreté atteint des niveaux sidérants. Quotidiennement, les journaux et les divers organes d'information font état de famines, d'épidémies, de massacres qui montrent que le continent africain s’enfonce chaque jour un peu plus dans un néant dans lequel surnagent quelques îlots pétroliers. 

    Que s’est-il donc passé pour que, malgré ses immenses richesses naturelles et en dépit des océans d'aides aveuglément déversées par les pays dits riches, l'Afrique connaisse un tel naufrage, ne parvenant même plus à nourrir sa population ?

    Et que l’on ne vienne pas nous parler des aléas climatiques car le continent possède certaines des terres les plus fertiles de la planète sur lesquelles jusqu'à trois récoltes annuelles sont possibles. De plus, l'agriculture africaine n'est pas paralysée par un long hiver, par un tapis neigeux ou par les glaces. Avec ses de 9.000.000 km2, le Sahara représente certes environ 25% de la superficie du continent, mais proportionnellement moins que la toundra eurasienne ou nord-américaine où l'on ne parle pourtant pas de malédiction. 

    Le problème est que le continent africain s’auto-suicide avec sa démographie, car, chaque année, l’écart se creuse entre le nombre de bouches à nourrir et les productions alimentaires. La catastrophe est donc programmée. Un exemple : au Sahel, les 10 à 20 millions d'habitants d'avant la colonisation sont aujourd'hui 180 millions. Voilà qui explique pourquoi la subtile alchimie de ce fragile milieu de 3 millions de km2 a été détruite. Au même moment, les 40 millions de Sibériens sont à l'aise sur plus de 13 millions de km2  d’une nature hostile. 

    La réalité est que les Africains n'étant pas des Européens pauvres à la peau noire,  parce que le corps social africain n’est pas celui de l’Europe, ou celui de l’Asie, nos modèles politiques n'y ont pas réussi.

    Or, si la greffe européenne n'a pas pris sur le porte-greffe africain, c’est parce que, comme le dit le proverbe congolais : « Ce n’est pas parce qu’il pousse au bord du marigot que le manguier devient crocodile. »

     

    Source : synthesenationale