Publié par Guy Jovelin le 23 août 2025
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Chaque année, la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition donne lieu au même rituel : contrition occidentale, culpabilité blanche, accusation sans nuance. Comme si l’Histoire de l’esclavage se résumait à une entreprise criminelle exclusivement européenne. Cette vision manichéenne n’est qu’un mythe politique contemporain.Car la vérité historique est plus complexe, plus dérangeante. Les royaumes africains ont joué un rôle décisif dans la traite. Le Dahomey, sur les côtes de l’actuel Bénin, avait bâti sa puissance sur la capture et la vente d’esclaves. Les Ashanti, au Ghana, livraient régulièrement des prisonniers de guerre aux négriers. Sans ces fournisseurs locaux, pas de cargaisons humaines, pas de navires chargés vers les Amériques. C’est une réalité incontournable que l’on préfère taire pour préserver le confort idéologique du « Blanc coupable ».De plus, contrairement à l’image d’un Occident tout entier prospérant sur la traite, les profits furent concentrés dans une minorité de ports, d’armateurs et de négociants. La masse des paysans et ouvriers européens n’en tira aucun avantage. Ce commerce fut l’affaire de quelques élites économiques, pas des nations dans leur ensemble.Et rappelons que la traite n’a pas été l’apanage des Européens. Bien avant et bien après eux, les réseaux arabo-musulmans organisèrent une traite transsaharienne et orientale de grande ampleur, réduisant en esclavage des millions d’Africains. Étrangement, cette dimension reste dans l’angle mort des commémorations officielles.Aujourd’hui, on veut faire croire aux Français qu’ils doivent réparation à des descendants d’esclaves qui n’ont jamais connu l’esclavage. Mais la France, elle, a fini par abolir cette pratique en 1848, et ce fut un événement majeur dans l’Histoire mondiale. C’est une réalité qu’on devrait célébrer au lieu de ressasser une culpabilité perpétuelle.La mémoire ne doit pas être instrumentalisée comme un procès permanent contre l’Occident, mais comprise dans toute sa complexité. Si héritage il y a, c’est celui d’une Nation qui a su rompre avec une institution séculaire et proclamer la liberté comme principe universel. Les descendants d’esclaves devraient s’en souvenir : ils sont avant tout redevables d’une France qui a aboli l’esclavage.Thomas Joly - Président du Parti de la France
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La GPA est toujours inacceptable, inhumaine et indéfendable
Publié par Guy Jovelin le 23 août 2025
Alors que Gabriel Attal propose de légaliser la GPA, le Syndicat de la famille réagit :
Du fait même de son objectif, il n’existe pas et il n’existera jamais de gestation pour autrui respectueuse de la dignité des femmes et des enfants. En annonçant vouloir déposer une proposition de loi pour légaliser la pratique des mères porteuses, Gabriel Attal franchit une ligne rouge.
Une pratique qui consiste à utiliser le corps d’une femme pour obtenir un enfant au profit de tiers et à séparer l’enfant de sa mère ne peut en aucun cas être éthique. Les faits sont limpides : le principe de la GPA repose sur l’exploitation de la femme – réduite à ses capacités procréatives -, sur le mépris de la maternité et des liens puissants qui unissent l’enfant et sa mère et sur la réification de l’enfant.
À l’heure où notre société affiche sa volonté de protéger tous ceux qui peuvent être victimes de mépris et d’exploitation, et celle de promouvoir l’égalité entre les sexes, il est inenvisageable d’autoriser une pratique qui exploite la vulnérabilité des femmes et des enfants au profit du désir d’autrui, quel qu’il soit.
Les élus et l’opinion publique ne doivent pas se laisser abuser par des artifices de langage : la GPA ne peut être « éthique ». Elle doit rester interdite en France et cette interdiction doit aussi concerner ceux qui se rendent à l’étranger pour contourner la loi française. La GPA doit faire l’objet d’une condamnation claire sur la scène internationale. Parce que la dignité des femmes et des enfants n’a pas de frontière, l’abolition universelle de la GPA est la seule solution pour protéger les femmes et les enfants.
« La gestation pour autrui est une violence inouïe. Asservir une femme et arracher sa mère à un enfant ne sera jamais acceptable, peu importe le discours et les adjectifs utilisés. La GPA est le summum du sexisme. C’est une exploitation pure et simple des femmes et une atteinte à la dignité humaine » souligne Ludovine de La Rochère, Présidente du Syndicat de la Famille.
Source : lesalonbeige
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Un nouveau grand-maître pour l’Eglise de la République
Publié par Guy Jovelin le 23 août 2025
Il a été élu jeudi soir au premier tour par les conseillers de l’ordre du Grand-Orient de France réunis à Bordeaux. Il est l’une des rares personnalités visibles de cette organisation aux rituels secrets, fondée en 1728, et dont les membres ne sont pas censés révéler leur appartenance.
Pierre Bertinotti, initié en 2003 au sein de la Respectable Loge Saint-Jean au Temple de la Paix, à l’Orient de Metz, a gravi les échelons s, occupant des charges telles que Vénérable Maître (2016-2018), Orateur (2013-2016) et Couvreur (2018-2020) au sein de sa loge.
Sur le plan professionnel, après des études à HEC (1975), à l’IEP de Paris (1977) et à l’ENSPTT (1981, promotion Voltaire, où il a connu François Hollande), il a été notamment conseiller technique au cabinet de Pierre Bérégovoy (1989-1993) et chargé de mission auprès de Louis Besson (1997-1998). Il a également supervisé le contrôle financier du Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR) et des organismes consulaires.
Depuis 2009, il enseigne la macroéconomie et l’économie d’entreprise à CentraleSupélec et, depuis 2016, il dispense des cours à l’Université de Lorraine en Master 2 Conseil Économique et Contrôle Organisationnel. Par ailleurs, depuis fin 2018, en tant que président de Theetete Concept SAS, société de « conseil en stratégie, formation et enseignement, et maïeutique », il accompagne « celles et ceux qui veulent comprendre, décrypter, décoder le monde actuel pour mieux agir au quotidien », les aidant à « développer et [à] argumenter [leurs] points de vue ».
Sur le plan électif, Pierre Bertinotti, proche de Jean-Marie Cambacérès, a servi comme conseiller municipal PS de Metz et conseiller communautaire de Metz Métropole de 2001 à 2008. Candidat à la primaire PS de 2007 en vue des municipales de Metz, Pierre Bertinotti avait été battu.
Extrait d’un entretien donné dans Le Figaro :
La laïcité est l’un des sujets clé du Grand Orient de France. Vous souhaitez d’ailleurs constitutionnaliser les articles 1 et 2 de la loi de 1905. Pour quelles raisons ?
La Constitution est au-dessus des lois. Dans le sillage de la constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse , nous estimons que la laïcité est une liberté absolue de conscience, un principe émancipateur. Dans certains pays, on voit bien que la régression à ce sujet est en marche. Nous souhaitons donc nous prémunir de ce risque en France.
Ce jeudi, l’ancien premier ministreGabriel Attal a annoncé vouloir ouvrir le débat autour de la légalisation de la GPA. Que pensez-vous de cette annonce ?
Là encore, comme le sujet sur la fin de vie , cela s’inscrit dans l’évolution du droit par rapport aux attentes de la société. Cela interpelle les francs-maçons, évidemment. C’est un défi de concilier la tradition et la modernité. Cette question sera donc nécessairement évoquée ces prochains mois à l’occasion d’une conférence.
Source : lesalonbeige
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Combien ont coûté nos institutions en 2023 ?
Publié par Guy Jovelin le 23 août 2025
La république idéologique est un Système qui nous coûte beaucoup plus cher que ce que nous couterait la Royauté...
Source : lafautearousseau
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22 août 1962 : attentat du Petit-Clamart, « le jour où j’ai tiré sur De Gaulle »
Publié par Guy Jovelin le 22 août 2025
L’attentat du Petit-Clamart, désigné par ses auteurs sous le nom d’opération Charlotte Corday, est un attentat organisé par le lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry, visant à assassiner le général de Gaulle, président de la République, le à Clamart dans le département de la Seine (aujourd’hui dans les Hauts-de-Seine).
Récit par un participant, Lajos Marton, né en 1931 à Posfa, en Hongrie, officier dans l’armée populaire, mais qui lutte ensuite contre l’armée soviétique lors de la révolte de 1956 à Budapest. Il se réfugie en France où il exerce différents métiers et approche les milieux favorables à l’Algérie française.
« Je n’ai jamais regretté d’avoir participé à l’attentat du Petit-Clamart pour tuer de Gaulle.
Mon seul regret, c’est que l’opération n’ait pas réussi » Lajos Marton
« Pour nous, membres de l’OAS [Organisation de l’armée secrète, ndlr], de Gaulle a abandonné l’Algérie. Il a trahi sa propre parole de conserver l’Algérie dans le cadre français. La cause est perdue, mais il y a encore une place pour une action désespérée : punir celui qui a bradé l’honneur du pays. Tuer de Gaulle !
Ce jour-là, nous sommes tous sur le qui-vive, prêts à l’action, cachés dans un appartement de Meudon. Le général de Gaulle, en vacances à Colombey-les-Deux-Églises, revient à Paris pour le Conseil des ministres et doit repartir le soir même par avion depuis la base aérienne de Villacoublay.
À 19h45, un informateur secret prend contact avec notre groupe [on découvrira plus tard, en 1993, qu’il s’agissait de Jacques Cantelaube, contrôleur général de la police, chargé de la sécurité présidentielle à l’Élysée, ndlr]. Il annonce à notre chef, « Didier », que le général vient de quitter l’Élysée et se dirige vers l’aéroport par l’itinéraire de l’avenue de la Libération (dont le nom a changé depuis pour devenir l’avenue du Général-de-Gaulle), à Clamart. Branle-bas de combat. En quelques minutes, nous sommes sur place et prenons position avec nos véhicules. Le signal sera donné par Didier qui doit ouvrir grand son journal à l’approche du convoi présidentiel.
À 20h10, une pluie fine tombe, la visibilité n’est pas très bonne. J’attends dans l’Estafette avec quatre autres tireurs. Nous ne voyons pas le journal qu’agite Didier à quelque 300 mètres de là. L’un de nos hommes, sorti pour satisfaire un besoin pressant, hurle tout à coup : « Ils arrivent ! Ils arrivent ! » Aussitôt, deux d’entre nous ouvrent la fenêtre arrière et déclenchent les tirs d’arrêt avec leur fusil-mitrailleur. Je bondis en avant de la camionnette avec les deux autres tireurs. J’arme mon Thompson M1928A1, je perds une seconde à chercher le levier d’armement. Enfin, je tire une rafale juste au moment où la voiture présidentielle arrive à notre hauteur. Je tire encore deux ou trois rafales et… mon pistolet-mitrailleur s’enraye ! La DS 19 du général tangue et zigzague, mais finalement accélère et s’éloigne à toute vitesse, non sans avoir essuyé les balles de notre troisième véhicule. On ne sait pas si de Gaulle est touché, en tout cas son chauffeur paraît indemne. « Allons le pourchasser ! » s’écrie l’un de nous. Mais le cœur n’y est plus. On rompt l’engagement, on fait demi-tour avec l’Estafette qu’on abandonne un peu plus loin et on regagne Paris dans une Fiat Neckar prévue pour la fuite. Nous allons nous cacher, chacun de son côté.
Près de 150 coups de feu ont été tirés en quelques secondes, dont une demi-douzaine ont atteint la voiture présidentielle. C’est une des balles de mon pistolet-mitrailleur qui a crevé son pneu arrière droit. Il s’en est fallu de peu pour que de Gaulle soit touché, car un des projectiles a transpercé le côté de la DS, à hauteur de l’appui-tête du siège arrière !
Malgré tout, nous avons échoué au Petit-Clamart. Notre organisation n’était pas extraordinaire. On était trop nombreux dans le complot, pas très entraînés. Nos armes étaient anciennes. L’endroit, une longue ligne droite où les voitures pouvaient foncer, n’était pas le plus judicieux.
Le général de Gaulle est fou furieux et veut sa vengeance. La police agite tous ses réseaux pour retrouver les membres du commando. À la mi-septembre, elle en a identifié la plupart et commence à les arrêter les uns après les autres. Je découvre dans la presse la photo du mystérieux Didier. Il s’agit du lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, ingénieur de l’armée de l’air. Un homme qui m’a beaucoup impressionné. D’un calme olympien, il était très déterminé dans l’action. Il n’avait rien d’un fou. Les membres du commando sont lourdement condamnés. Bastien-Thiry est fusillé au fort d’Ivry le 11 mars 1963. Quant à moi, j’avais été identifié comme le « chef des Hongrois ». Il y avait effectivement deux compatriotes, Gyula Sári et László Varga, parmi nous. Nous partagions les mêmes idées nationalistes, mais nous nous étions rencontrés presque par hasard à l’occasion de cette opération. Finalement, je suis arrêté en septembre 1963 et condamné à vingt ans de réclusion criminelle. Libéré en 1968, j’obtiens la nationalité française en 1980.
Pourquoi moi, un Hongrois, j’ai pris part à une affaire franco-française ? Il faut voir qu’il y avait une solidarité entre les pieds-noirs trahis par la France et les résistants hongrois écrasés par les divisions soviétiques et abandonnés par l’Ouest. Nous étions un peu les « pieds-noirs de l’Europe ». Ma vie a été un combat contre le communisme au service de ma patrie de naissance, puis de ma patrie d’adoption. »
Lajos Marton
Source : jeune-nation