Encore quatre mois perdus. Quatre mois d’un simulacre de « conclave », comme ils osent l’appeler, alors que tout était joué d’avance. (24/06/2025)
Publié par Guy Jovelin le 24 juin 2025
Encore quatre mois perdus. Quatre mois d’un simulacre de « conclave », comme ils osent l’appeler, alors que tout était joué d’avance. Ce théâtre d’ombres n’avait qu’un but : gagner du temps, temporiser, faire croire que l’on consulte, que l’on discute, que l’on « cherche une voie de passage ». François Bayrou, ce vieux routier de la politique molle, n’a trompé personne — ou plutôt si : il a trompé tout le monde, ce qui revient au même.
Ce conclave était voué à l’échec dès le premier jour. Pourquoi ? Parce que la vérité est interdite en République. La vérité, c’est que le système des retraites est mort. En faillite. Injuste. Déconnecté de la réalité démographique et économique. Mais toute la classe politique, dans un réflexe pavlovien de démagogie, préfère l’aveuglement au courage, la lâcheté au redressement.
Premier poste de dépenses publiques : les retraites, 360 milliards d’euros par an. Près de 14 % du PIB. Et pour quoi ? Pour un système où les actifs sont de moins en moins nombreux — à peine 1,7 cotisant pour 1 retraité aujourd’hui, contre plus de 4 dans les années 1960. Et que leur demande-t-on ? De se faire plumer. De cotiser toujours plus pour des pensions parfois indécentes, versées à des baby-boomers partis à 55 ans, protégés par des régimes spéciaux d’un autre âge.
Le système par répartition n’est plus soutenable. Il faut en finir avec cette fiction. Il faut avoir le courage de dire que la capitalisation - progressive - est une nécessité, que la retraite doit devenir flexible, un choix, une liberté : partir à la carte, selon ce que l’on a cotisé et capitalisé. Comme les Suédois, les Suisses ou les Néerlandais. Ce sont eux les modernes, nous sommes les archaïques.
Et pendant que le pays coule, que fait l’opposition ? Le Parti socialiste menace d’une motion de censure — grand bien leur fasse — mais le Rassemblement national, lui, recule. Il refuse de la voter, par pur calcul politicien. Pourquoi ? Parce que Marine Le Pen veut garder son siège, éviter une éventuelle dissolution de l'Assemblée qui la rendrait inéligible. Voilà ce qu’est devenu ce parti : un paillasson au service d’une ambition personnelle. Lamentable. Honteux. Quand la France a besoin d’un sursaut, ils choisissent l’abstention. Quand il faut trancher dans le vif, ils détournent les yeux.
François Bayrou veut gagner du temps. Le RN veut sauver un siège. Le peuple, lui, paiera la facture. Comme toujours.
Thomas Joly - Président du Parti de la France
12:14 | Tags : bayrou, conclave, retraites | Lien permanent | Commentaires (0)