La ville frontière vit mieux mais n’a pu éradiquer les réseaux africains et kurdes qui drainent encore par dizaines de milliers les illégaux tentés par l’Angleterre.
Trois mille clandestins contrôlés chaque mois à Calais et sur toute la bande côtière. C’est une moyenne de cent par jour. Un peu plus de deux ans après la fermeture de la «jungle» dans ce dernier port avant l’Angleterre, et à seulement six semaines de l’échéance du 29 mars qui marquera le début du Brexit dur en cas de «no deal» avec l’Europe, la pression migratoire qui pèse sur le littoral demeure forte.
(…) « Ils continuent parfois à bloquer l’autoroute avec des branchages incendiés pour stopper les poids lourds et tenter de s’y glisser, je l’ai vécu, témoigne Sophie, commerçante dans la rue Royale, en centre-ville. Ce qui m’énerve le plus, c’est que ce sont des associations qui leur fournissent le matériel pour couper les arbres ! »
(…)
Le sous-préfet de Calais le reconnaît :
« Derrière ce phénomène migratoire, il y a toujours un effet d’aubaine pour les trafiquants d’êtres humains. Les têtes des communautés pakistanaises, irakiennes ou iraniennes en Grande-Bretagne sont très actives pour faire venir leurs frères ou leurs cousins ».
Par Koba le 18/02/2019