Face à l’occupation illégale, depuis 15 jours, d’un immeuble dont elle est propriétaire, la municipalité de Perpignan a coupé l’eau et l’électricité et demandé l’expulsion des 38 occupants, des sans papiers. Le tribunal administratif de Montpellier devait statuer vendredi 26 avril 2019. Une décision redoutée par les associations de défense des demandeurs d’asile.
Cette désicion très brutale de la mairie est mal comprise par les association humanitaires, habituées à davantage de dialogue. D’ordinaire, le répit dure plus longtemps, selon Maryse Martinez, la présidente du MRAP et membre du Comité des Sans Papiers.
La municipalité, propriétaire de l’immeuble, un ensemble cossu situé au coeur de la ville historique, a également demandé l’expulsion des 38 demandeurs d’asile qui l’occupent. Un recours a été déposé auprès du tribunal administratif de Montpellier. Pour les sans papiers, la menace est réelle et la peur de se retrouver à la rue domine.