Il n’est pas encore assis dans le box des prévenus qu’il commence à pleurer. Mais pas une larme le coule, il gémit, prend l’assistance à témoin, la greffière, les avocats. Il invoque son papa, sa maman. Il n’a rien fait, il faut le libérer.
Il se retrouve devant un tribunal pour avoir fourni une fausse déclaration afin d’obtenir une identité tronquée. Arrivé en France depuis sa Guinée-Conakry, il a prétendu être mineur. Il est donc aidé par l’institut départemental de l’enfance en tant que mineur isolé. Mais l’organisme a rapidement des doutes sur son âge réel.
Le procureur demande donc que soit effectué un examen osseux car de nombreux migrants utilisent le stratagème pour éviter l’expulsion. Une analyse qui révèle un âge situé entre 19 et 24 ans. Et voilà le jeune Guinéen qui se retrouve sous le coup d’une obligation de quitter le territoire.
« Il y a bien un usage de faux et le refus de la prise d’empreintes digitales« , rappelle la procureure en requérant 6 mois de prison avec sursis.
À ces mots, le prévenu se met à hurler.