Nicolas Sarkozy a bien essayé en juin dernier de bloquer le procès à ses dépens en s’adressant à la Cour d’Appel : hier les magistrats français ont ouvert la voie à un procès pour corruption dans l’affaire dite des “écoutes”. Le tribunal correctionnel de Paris l’a fixé du 5 au 22 octobre prochains. Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir tenté, avec son avocat Thierry Herzog, d’obtenir d’un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations couvertes par le secret dans une procédure judiciaire.
Après le rejet de plusieurs recours, la Cour de cassation a validé définitivement en juin 2019 le renvoi des trois hommes. Mercredi, le tribunal correctionnel de Paris a fixé leur procès du 5 au 22 octobre.
Nicolas Sarkozy avait été mis en examen en juillet 2014 dans ce dossier. Après la validation, en mars 2016 par la Cour de cassation, des écoutes téléphoniques entre son avocat et lui, les juges d’instructions avaient ordonné la tenue de ce procès en mars 2018 pour “corruption et trafic d’influence”, comme l’avait requis le Parquet national financier.
Le procès se tiendra quatre après-midi par semaine du 5 au 22 octobre devant la 32ème chambre correctionnelle, après une audience intermédiaire fixée au 17 juin prochain.
Il doit également être jugé pour ses dépenses excessives lors de la campagne 2012 révélées par l’affaire Bygmalion, et il est mis en examen dans l’enquête concernant un possible financement libyen de sa campagne de 2007.
C’est la première fois qu’un ex-président de la Ve République va être jugé pour « corruption ».
La République porte bien son surnom Ripoublique !
Francesca de Villasmundo
Source : medias-presse.info