Pour des raisons familiales, Michel Pradeilles et sa grand-mère ne se fréquentaient pas, mais il est le seul héritier de ses biens. Il y a quelques jours, quelle ne fut pas sa surprise quand il s’est rendu au domicile de son aïeule, boulevard de Tassigny. La maison avait été squattée et saccagée sans que personne n’intervienne, ni ne signale une présence illégale.
“C’est dégueulasse, ça pue et ils ont tout cassé, explique Michel Pradeilles dépité devant l’ampleur des dégâts. La tutrice qui gérait les biens de ma grand-mère ne s’est occupée de rien. Elle n’a même pas fait couper l’électricité et l’eau. Elle a payé les factures pendant cinq ans sans jamais être troublée de payer pour rien. Elle n’est jamais allée voir la maison. C’est une honte.”
“Pourtant elle était payée pour faire ce travail par ma grand-mère qui avait une belle petite retraite. Résultat, le jardin est une jungle, la maison est abîmée et il y a des fuites d’eau dans le toit. Je n’en reviens pas que le labeur de mes grands-parents ait été ainsi laissé à l’abandon.” Dans la maison, tout est sens dessus dessous. […]
“Et personne au sein de l’association de tutelle ne bronche. J’ai retrouvé sur place des avis d’obligation de quitter le territoire national émanant de la préfecture de l’Hérault. Tout est renversé, les poubelles ont été stockées dedans. Les crucifix de ma grand-mère ont tous été brisés. C’est dégueulasse.” […]
Dans le quartier, les voisins ont bien entendu du bruit à plusieurs reprises. Ils savent que d’autres maisons ont été cambriolées. “Nous savions que c’était squatté. Mais ce n’est pas chez nous.” Alors ils n’ont rien dit et fermé les yeux sur la situation.
Midi Libre via fdesouche