Etranglée puis la carotide tranchée, elle témoigne au tribunal : “Je me concentrais pour survivre”
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Ce Malien avait quitté son pays natal avant de traverser l’Afrique du nord deux ans plus tôt. En rentrant chez elle à pied, “j’avais besoin de marcher, de me changer les idées”, la jeune femme l’a croisé près de la gare routière.
“C’était l’époque de la guerre en Syrie. On parlait beaucoup des migrants. J’avais envie d’agir. Quand je l’ai vu, je pensais que c’était un gamin. Il s’est montré gentil. J’ai eu envie de l’aider. Plus je me rapprochais de la maison, plus je pensais que c’était un peu fou de le ramener chez moi, avec mes enfants, mon mari. J’ai inventé, je lui ai dit que je n’avais pas mes clefs, qu’il fallait que j’escalade… C’est là qu’il a vrillé.”
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Après l’agression, cet homme a disparu. Il a été interpellé deux jours plus tard, toujours près de la gare Matabiau. À l’hôpital, sa victime commençait “à sortir du coma”. “Lors de l’agression, mes voisins m’ont porté secours. J’ai indiqué comment faire un point de compression. Je me concentrais pour survivre. Ce n’est qu’une fois dans l’ambulance des pompiers que j’ai trouvée que ça me piquait un peu…” Une autre plaie. La lame avait aussi touché le foie. “Huit plaies au total”, rappelle son avocate, Me Emeline Petitgirard.
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