C’est par une annonce de contrat du Département américain de la Défense que nous apprenons que Washington est en train d’agrandir une base militaire “non reconnue” – autrement dit secrète – dans le désert israélien du Néguev, à 32 kilomètres de Gaza.
Bien que les États-Unis aient nié à plusieurs reprises toute intention d’envoyer des troupes américaines pour aider leur allié du Moyen-Orient des informations récemment publiées par le Pentagone montrent que les États-Unis investissent néanmoins de manière significative dans une base militaire non reconnue dans le désert israélien du Néguev.
Le rapport, publié en août sur le site Internet du Pentagone, révèle que plus de 35 millions de dollars de fonds ont été accordés à une entreprise basée au Colorado pour une « zone de survie » destinée à loger le personnel militaire.
La construction doit avoir lieu sur le site 512, une base classée offrant une vue imprenable sur le territoire environnant depuis le sommet du mont Har Qeren.
“Parfois, quelque chose est traité comme un secret officiel, non pas dans l’espoir qu’un adversaire ne le découvre jamais, mais plutôt [parce que] le gouvernement américain, pour des raisons diplomatiques ou politiques, ne veut pas le reconnaître officiellement”, a déclaré PaulPillar, un ancien analyste de la CIA.
« Mon hypothèse est que le secret est un vestige de l’époque où les administrations présidentielles américaines ont tenté de faire semblant de ne pas se ranger du côté d’Israël dans les conflits israélo-palestinien et israélo-arabe », a reconnu David Vine, professeur d’anthropologie. « L’annonce de la présence de bases militaires américaines en Israël ces dernières années reflète probablement l’abandon de cette prétention et le désir de proclamer plus publiquement son soutien à Israël. »
La plupart des analystes affirment qu’une installation telle que le Site 512 se concentrerait principalement sur la surveillance des attaques des voisins d’Israël, principalement l’Iran, plutôt que sur l’observation des tirs de roquettes depuis Gaza.
Fabien Laurent
Source : medias-presse.info