On se souvient qu’à l’occasion du confinement, le ministre de l’injustice Nicole Belloubet avait décidé de faire libérer un certain nombre de détenus. Les conséquences ne se sont pas faites attendre très longtemps.
Le premier détenu à avoir bénéficié d’une libération anticipée grâce au Coronavirus vient d’être condamné pour un coup de couteau. Alors qu’il a une douzaine de mentions à son casier judiciaire, il était à nouveau devant la justice mardi 23 juin, en comparution immédiate, pour des violences aggravées par arme, un couteau, et en état d’ivresse manifeste. Le tout en état de récidive.
C’est aussi le ministre qui devrait faire l’objet de poursuites judiciaires.
FDesouche dresse une liste non exhaustive de ceslibérés « grâce au Covid » qui sont retournés en prison :
- La Ricamarie (42) : libéré de prison grâce au coronavirus, il y retourne pour ne pas avoir respecté son assignation à domicile
- Ploërmel : libéré de prison grâce au coronavirus, il y retourne 1 mois après
- Saint-Étienne : libéré de prison grâce au coronavirus, il y retourne avec une 47e condamnation
- Lyon : libéré de prison grâce au coronavirus, il est déjà condamné à y retourner
- Saint-Fort-sur-le-Né (16) : Libéré de prison grâce à l’épidémie de Covid-19, il vole une voiture et brandit une hachette face aux gendarmes
- Tourcoing et Loos : libérés de prison grâce au coronavirus, ils y retournent
- Montauban : libérés de prison grâce au coronavirus, deux migrants y retournent après une course-poursuite en voiture volée et un cambriolage
- Coronavirus : Libérés de prison pour raison sanitaire, ils récidivent et y retournent.
Les députés ont voté, dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 juin, la proposition de loi « instaurant des mesures de sûreté à l’encontre des auteurs d’infractions terroristes à l’issue de leur peine ». Selon les chiffres dévoilés lundi par le ministre de la justice, 31 détenus condamnés pour des infractions terroristes sortiront de prison en 2020 après avoir purgé l’intégralité de leur peine, 62 autres en 2021 et 50 en 2022.
La disposition la plus débattue concernait la possibilité de placer sous une surveillance électronique mobile ces personnes. Le ministre était contre, mais les députés ont voté pour. Nicole Belloubet a estimé que cette mesure est disproportionnée :
« Il faut veiller à ce que les mesures que nous élaborons ne les enferment pas davantage encore dans leur misanthropie ».« Assurer un suivi électronique permanent d’une personne constitue une mesure particulièrement restrictive de liberté, disproportionnée pour une personne qui a déjà purgé sa peine ».
Rappelant que l’auteur de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray était sous bracelet électronique, le ministre a affirmé que « c’est un leurre que de le considérer comme une solution de prévention idéale ». Certes. Autant les laisser en prison.
Source : lesalonbeige le