Publié par Guy Jovelin le 06 octobre 2022
Dans sa note de conjoncture, l’Institut national de la statistique a maintenu sa prévision de croissance de 2,6 % en 2022 pour la France, mais n’exclut pas un repli de l’activité au quatrième trimestre en cas de difficultés d’approvisionnement en énergie et d’arrêts de production. Le produit intérieur brut (PIB) français devrait stagner cet automne, mais les craintes sur l’approvisionnement en énergie et l’inflation élevée font peser de « lourdes menaces » sur la croissance en Europe, a indiqué jeudi l’Insee.
L’Insee base sa prévision sur une croissance modeste au troisième trimestre (+0,2 %, comme annoncé dans le point de conjoncture de septembre) après un second trimestre dynamique (+0,5 %). L’incertitude plane sur les trois derniers mois de l’année en raison d’un « scenario international qui s’assombrit », a déclaré jeudi Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l’Insee.
« Ralentissement du commerce international d’ici la fin de l’année, l’inflation qui reste élevée, des inquiétudes spécifiques à l’Europe sur les approvisionnements énergétiques, un resserrement des politiques monétaires en toile de fond avec une volatilité accrue sur les marchés… »
L’inflation, contenue en septembre (5,6 % sur un an) notamment grâce à la remise à la pompe, devrait diminuer légèrement en octobre puis « repartirait à la hausse » en novembre avec la baisse de la ristourne sur les carburants, pour atteindre 6,4 % sur un an en décembre (contre 6,6 % prévu précédemment). […]