La chronique
de Philippe Randa
Deux ans que dure la grande dinguerie organisée autour de la pandémie covidienne et tout de même un constat à faire en France : la quasi-totalité des leaders des « grands » partis a étrangement adopté sur la question une position attentive. À part quelques réserves, quelques nuances sur telles ou telles mesures gouvernementales de-ci, de-là, aucun n’a osé remettre en question sa gestion par le président Macron.
Et pourtant… N’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter du monstrueux endettement de la France (« La dette de la France grimpe à 118,2 % du PIB à l’issue du premier trimestre 2021 », francetvinfo.fr, juin 2021) ? De l’état des services hospitaliers qui ne cesse de se détériorer depuis le début de la crise (« Une étude du ministère de la Santé montre que 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020. Cette tendance, installée depuis des années, s’est maintenue malgré la crise sanitaire » (Ouest-France, septembre 2021) ? De la désertion du personnel hospitalier (« Entre 2018 et 2021, un peu plus d’un millier d’étudiants infirmiers en formation ont “démissionné avant la fin de leurs études” » (Europe 1, octobre 2021)… et aussi, et surtout, n’y a-t-il pas lieu de s’émouvoir des restrictions continues des libertés individuelles : après les confinements (« du 17 mars au 10 mai 2020 (non inclus, soit 1 mois et 25 jours) ; du 30 octobre au 15 décembre 2020 (non inclus, soit 1 mois et 14 jours) ; du 3 avril au 3 mai 2021 (non inclus, soit 28 jours) », le port du masque à l’utilité plus que contestée sinon contestable… et, bien évidemment, le pass sanitaire en passe de muter, désormais, en pass vaccinal…
Toutes ces mesures ont visiblement, à défaut d’avoir arrêter la pandémie, tétanisée les leaders des « grands » partis politiques. Mais qu’en est-il des électeurs ? Réponse en avril prochain, bien sûr… mais une pétition (www.leslignesbougent) contre le Pass vaccinal qualifiée d’« atteinte majeure à l’État de droit » a déjà réuni plus de 1 250 000 signatures en quelques semaines… Un signe ?
Et si le « pass vaccinal » devenait le véritable enjeu de l’élection présidentielle ?
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