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athlètes américains

  • Pendant 25 ans, « qui est juif » parmi les athlètes américains fut le seul sujet de cette publication !

    Publié par Guy de Laferrière le 25 novembre 2022

    Auteur : 

    Durant les 25 dernières années, une publication a méticuleusement identifié tous les athlètes juifs aux Etats-Unis, de l’université au sport professionnel. Quoi ? Un fichage des juifs ? Un « Qui est juif ? », selon l’expression de Times of Israël ? Donc, une initiative des obsédés du QUI comme les appelle Julien Rochedy ? Encore un coup des antisémites ? Heu… Non, figurez-vous que ce fichage méthodique des sportifs juifs était réalisé par des Juifs.

    C’est Times of Israël qui l’écrit :

    Tous les amateurs juifs de sport, quel que soit le sport ou l’équipe qu’ils soutiennent, partagent un même besoin universel : découvrir de nouveaux joueurs et se demander immédiatement « s’ils sont Juifs ».

    On apprend donc que depuis 1997, Ephraim Moxson et Shel Wallman ont édité la Jewish Sports Review, dont le seul but était de publier ses listes complètes et précises de sportifs juifs, accompagnées de statistiques clés et d’informations biographiques de base.

    Times of Israël fournit même des informations sur leurs méthodes de recherche.

    Pour les athlètes universitaires, ils ont extrait toutes les listes de six sports différents, à savoir le baseball, le basketball, le football, le hockey, le crosse et le rugby – dans toutes les divisions. Ils ont scruté les listes à la recherche de noms ou de villes d’origine qui pourraient faire allusion à une éventuelle judéité, et ont entrepris de les contacter. Ils ont envoyé un courriel au directeur de l’information sportive et au directeur sportif de l’équipe avant de contacter la famille des athlètes.

    (…) La Jewish Sports Review s’est appuyée sur trois critères : le joueur devait avoir au moins un parent juif, ne pouvait pas pratiquer une autre religion et devait accepter d’être identifié comme Juif dans le magazine.

    « La vérification des faits était la partie la plus amusante du projet », a déclaré Moxson. « Personne n’aurait fait ce que nous avons fait. »

    Contrairement aux traditionalistes qui tiennent à la descendance matrilinéaire – selon laquelle la judéité est transmise par la mère – ils ne se souciaient pas de savoir quel parent était Juif. Ils ne se souciaient pas non plus du degré de religiosité de la famille. Si les athlètes acquiesçaient, ils étaient acceptés, et s’ils refusaient, cela se faisait sans rancune, ni avoir à s’expliquer.

    « Vous découvrirez que tous les Schwartz, Cone, Levy, Ginsburg, Feldman, Goldberg ne sont pas Juifs », a déclaré Moxson. « Il est surprenant de voir combien d’entre eux ne le sont pas. Si vous trouvez un athlète du nom de Schwartz, et qu’il vient de Fargo, dans le Dakota du Nord, il ne faut même pas s’en soucier, il est Allemand. »

    Le débat sur qui est considéré comme Juif, et comment identifier les Juifs, peut souvent être un sujet délicat dans le monde juif. D’une part, la communauté juive américaine, de plus en plus diversifiée, comprend un nombre croissant de personnes qui ne portent pas de nom juif ou ne vivent pas dans des communautés juives, ce qui signifie que les critères de la Jewish Sports Review pouvaient facilement passer à côté d’athlètes juifs. D’un autre côté, certains pensent que le magazine a été trop inclusif. Lors d’une présentation au National Baseball Hall of Fame, il y a quelques années, un homme portant une kippa avait contesté les critères de la Jewish Sports Review, disant à Moxson et Wallman qu’un joueur n’est pas Juif, à moins que sa mère ne le soit.

    « Ouvrez votre propre magazine ! », lui répondit Wallman.

    « Nous les listons comme Juifs parce qu’ils s’identifient comme Juifs, qu’ils soient pratiquants ou non », a déclaré Moxson, dont les parents ont immigré dans ce qui était alors la Palestine mandataire dans les premières années du XXe siècle. « Je suis très, très Juif. Je suis le fils d’Israéliens palestiniens de la troisième alyah. Mes parents étaient de la troisième alyah, mon père était un collecteur de fonds sioniste, Golda Meir est venue chez moi. Personne ne peut remettre en question mon identité juive. Je ne suis simplement pas religieux. »

    (…) Le magazine ne vendait pas de publicité, et son prix de 36 dollars par an n’a jamais augmenté. Ce qui a augmenté au fil des ans, dit Moxson, c’est le nombre d’athlètes juifs au niveau professionnel.

    « Les gens me demandent pourquoi, et je réponds que c’est parce qu’il y a de l’argent à gagner maintenant », a déclaré Moxson. « Un enfant n’a plus besoin d’être médecin ou avocat. Vous pouvez être un joueur de hockey, un joueur de baseball et espérer gagner beaucoup d’argent. »

    Tout commentaire serait superflu.

     

    Source : medias-presse.info