Depuis vendredi et l’attaque au commissariat de Rambouillet, le personnel politique se divise autour de l’existence supposée ou réelle d’un lien entre terrorisme et immigration. Pour Geneviève Jacques, ancienne présidente de la Cimade, “il est inacceptable de généraliser ces crimes et d’en faire porter la responsabilité à l’ensemble de l’immigration”.
Invité lundi d’Europe 1, Geneviève Jacques, ancienne présidente de la Cimade, estime que le discours visant à établir un lien entre immigration et terrorisme est signe d’une radicalisation dangereuse des débats, et rappelle que cette thèse était autrefois réservée à l’extrême-droite. “Qu’il y ait des actes comme le drame de Rambouillet, bien sûr que c’est absolument condamnable et inacceptable”, dit-elle. Mais, ajoute-t-elle, “ce qui l’est tout autant, c’est de généraliser ces crimes et en faire porter la responsabilité à l’ensemble de l’immigration contre toute vérification”.
Geneviève Jacques constate “une certaine banalisation de ce discours dans la période actuelle qui nous préoccupe beaucoup et préoccupe beaucoup tous les défenseurs de la démocratie et des droits des plus vulnérables”.
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