Publié par Guy de Laferrière le 18 novembre 2023
La contre-offensive ukrainienne est un fiasco et plus guère personne ne croit à une « remontada » des Ukrainiens
La contre-offensive ukrainienne est un fiasco et plus guère personne ne croit à une « remontada » des Ukrainiens sur le front du Donbass, ni à une récupération des territoires perdus et sous contrôle russe. Ne parlons même pas de la Crimée qui est sortie par la petite porte des revendications verbales de Zelenski. Kiev d’ailleurs sent bien que le soutien occidental s’amenuise tant en argent qu’en armes et en paroles. Les drapeaux ukrainiens sur twitter disparaissent subrepticement des profils des va-t-en-guerre de plateaux et de claviers.
Face à ce désastre annoncé depuis le début de la guerre par des analystes sérieux et surtout réalistes quant à la résilience de la Russie, sa puissance militaire, son union derrière son président, les beaux-parleurs atlantistes essayent de trouver des épilogues honorables à leurs discours fanfarons.
Le Wall Street Journal, qui fut un adepte de la victoire ukrainienne, vient de changer de fusils d’épaule. Sans devenir un champion de la Russie, il publie un article, basé sur une étude de deux analystes du Carnegie Endowment for International Peace, critique sur les « pensées magiques » des dirigeants occidentaux.
Les beaux-parleurs atlantistes essayent de trouver des épilogues honorables à leurs discours fanfarons sur une victoire ukrainienne
Ces derniers « trop souvent, [ils] ont succombé à des pensées magiques – pariant sur des sanctions, une contre-attaque ukrainienne réussie ou le transfert de nouveaux types d’armes pour forcer le Kremlin à s’asseoir à la table des négociations » lit-on dans un article paru hier jeudi 16 novembre 2023.
Contrairement aux espoirs des responsables occidentaux qui spéculaient que le président russe Vladimir Poutine serait renversé par un « coup de palais », Moscou a maintenu le soutien populaire à sa stratégie en Ukraine tout en faisant échouer les efforts occidentaux visant à paralyser son économie, ont noté les auteurs du groupe de réflexion de Washington.
« Poutine a des raisons de croire que le temps joue en son faveur. Sur la ligne de front, rien n’indique que la Russie soit en train de perdre ce qui est devenu une guerre d’usure. L’économie russe a été secouée, mais elle n’est pas en lambeaux » continue l’article mentionné qui énumère les autres réussites de Vladimir Poutine :
« Paradoxalement, l’emprise de Poutine sur le pouvoir s’est renforcée (…).
Moscou a maintenu le soutien populaire à sa stratégie en Ukraine tout en faisant échouer les efforts occidentaux visant à paralyser son économie
« Parallèlement, les sanctions et les contrôles à l’exportation ont bien moins entravé l’effort de guerre de Poutine que prévu. Les usines de défense russes augmentent leur production, et les anciennes usines soviétiques surpassent les usines occidentales en ce qui concerne les articles indispensables comme les obus d’artillerie. Les technocrates responsables de la gestion de l’économie russe se sont révélés résilients, adaptables et ingénieux. (…) Poutine peut également examiner avec satisfaction son bilan en matière de politique étrangère. Ses investissements dans des relations clés ont porté leurs fruits » et le leader russe « est toujours soutenu dans diverses régions de ce qu’on appelle le ‘Sud global’ ».
Un bilan positif loin devant les oracles annoncés dès février 2022 de la défaite de la Russie, répétés comme des mantras en Occident par les médias au collier, les politiciens vérolés et les technocrates bruxellois, Biden et Von der Leyen en tête, les généraux otaniens… Mais le WSJ ose tout de même, toute honte bue, un « rien de tout cela ne devrait surprendre ».
Ses lecteurs n’en seront pas moins surpris après avoir été biberonné, via le WSJ cette machine de guerre de la propagande occidentale, aux espoirs d’une victoire ukrainienne depuis le début du conflit. Une victoire sur laquelle plus personne de sensée ne parie malgré les centaines de milliers de morts ukrainiens… envoyés mourir pour les illusions perdues d’Occidentaux devenus fou d’orgueil.
Francesca de Villasmundo
Source : medias-presse.info