Publié par Guy Jovelin le 20 août 2022
20/08/2022
Selon Le Canard enchaîné, les trois magistrats chargés de l’information judiciaire sur les causes du sinistre pourraient ordonner un non-lieu, faute d’éléments susceptibles de privilégier les différentes pistes d’accidents.
L’enquête sur l’origine de l’incendie de Notre-Dame de Paris aurait du plomb dans l’aile. Pendant que le chantier de restauration de la cathédrale avance à cadence soutenue, la procédure judiciaire censée déterminer les causes de la catastrophe pourrait faire l’objet à l’automne d’une ordonnance de non-lieu, a appris cette semaine Le Canard enchaîné.
Faute d’éléments, aucun responsable de l’incendie ne pourrait être identifié avec certitude et encore moins mis en examen, laisse entendre une source de l’hebdomadaire. «Le dossier va être classé car il nous est impossible de savoir si c’est la piste du mégot ou celle du court-circuit électrique qui est la bonne», a déclaré un magistrat du parquet cité par Le Canard. En ajoutant : «S’il y avait eu des victimes, la situation serait différente».
14/04/2022
Si aucune conclusion n’a été dévoilée à ce stade, de nombreuses enquêtes – judiciaire et administrative notamment – ont déjà été menées pour déterminer ce qui a pu provoquer le terrible incendie qui a partiellement détruit Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019. Que sait-on, trois ans après le drame ?
(…)
PLUSIEURS DÉFAILLANCES MISES EN CAUSE
Selon certaines sources proches du dossier, la piste d’une «défaillance électrique depuis un compteur utilisé pour actionner les ascenseurs du chantier» serait désormais avancée. Et ce, alors même qu’il reste encore de nombreuses expertises à mener.
Les centaines d’auditions de témoins réalisées ces derniers mois auraient d’ailleurs permis de relever un certain nombre d’autres défaillances liées à la sécurité de l’édifice, notamment dans son dispositif d’alarme.
(…) Pour autant, si elle n’est «pas privilégiée», «l’hypothèse d’une intervention humaine volontaire ne peut pas être totalement écartée avec certitude à ce stade des investigations», a fait savoir une source policière à l’AFP ce mercredi 13 avril.
«Celles de l’imprudence d’un fumeur ou d’une imprudence de chantier par utilisation d’un outil générateur d’étincelles notamment restent également à l’étude», a ajouté cette source.
(…) De son côté, Mgr Patrick Chauvet n’a que très peu d’espoir de retrouver un coupable, et ne s’en préoccupe guère. «Depuis le début», le recteur-archiprêtre de Notre-Dame de Paris se dit convaincu que l’incendie est dû à «une suite de coïncidences malheureuses».
Interrogé à ce sujet, celui qui n’a pas quitté le cathédrale depuis l’incendie assure «faire confiance à la police judiciaire», qui «a fait le travail. «Cela m’étonnerait que l’on retrouve la personne responsable, monsieur untel ou société unetelle», a-t-il ainsi confié.