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non-exécution des oqtf

  • Prêtre tué, étudiante violée : avant le meurtre de Lola, la non-exécution des OQTF a déjà fait scandale

    Publié par Guy Jovelin le 19 octobre 2022

    La situation administrative de Dahbia B., principale suspecte du meurtre atroce de la jeune Lola, fait polémique. Depuis le 21 août dernier, cette Algérienne de 24 ans était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). La veille, elle était interpellée à l’aéroport d’Orly par les services de police qui constataient alors le défaut de son titre de séjour. Une OQTF, sans rétention, lui était délivrée dans la foulée avec un délai de départ volontaire de trente jours.

    Plusieurs crimes et délits récents ont impliqué des individus faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire. Le 9 août 2021, un prêtre catholique – le père Olivier Maire -, était tué en Vendée par un Rwandais de 40 ans qui lui assénait de violents coups à la tête. Le suspect, Emmanuel Abayisenga, avait été visé par trois arrêtés de reconduite à la frontière depuis son arrivée, illégale, en France en 2012. Un an avant le meurtre, en juillet 2020, il avait été arrêté après avoir incendié la cathédrale de Nantes. Autre affaire retentissante : l’agression sordide d’une étudiante de 20 ans, à Angers, le 31 août 2020. La jeune femme avait été séquestrée, frappée et violée chez elle. Son agresseur présumé, Erjan I., avait déjà été condamné au moins six fois depuis 2018 pour vols avec effraction, outrages, rébellion ou encore agressions sexuelles. Deux interdictions de territoire avaient été prononcées à son encontre. Mais le trentenaire, qui se déclarait de nationalité kosovare, n’avait pas été expulsé. Dans la nuit du 20 au 21 mai 2021 à Palaiseau, une retraitée de 69 ans s’était retrouvée nez à nez avec des cambrioleurs, deux Algériens de 19 et 21 ans en situation ­irrégulière. L’un d’eux, sous le coup d’une OQTF, l’avait violée sous la menace d’un couteau.

    Délinquance des étrangers 

    Autre exemple récent : un refus d’obtempérer à Grenoble, dans la nuit du 4 au 5 octobre, durant lequel la passagère d’un véhicule a été tuée dans des échanges de tirs avec des policiers. Le conducteur, un Marocain de 30 ans, avait ouvert le feu sur les fonctionnaires avant de prendre la fuite. Cet individu avait été condamné en 2012 à huit ans d’emprisonnement pour des tirs sur des policiers près d’Avignon alors qu’il était recherché pour braquage. Sorti en 2020 et à nouveau recherché pour avoir marché dans les rues de La Tour-du-Pin (Isère) avec un fusil d’assaut, il était visé par une obligation de quitter le territoire. S’il ne faisait pas l’objet d’une OQTF, le terroriste islamiste tunisien Ahmed Hanachi, qui avait tué deux jeunes femmes à l’arme blanche gare Saint-Charles à Marseille en 2017, était également en situation irrégulière. Interpellé pour le vol d’un blouson à Lyon deux jours avant l’attentat, il n’avait pas pu être placé en centre de rétention car la personne de permanence à la préfecture du Rhône, ayant autorité pour signer l’obli­gation de quitter le territoire, était absente.

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    Le Figaro via fdesouche