Publié par Guy de Laferrière le 18 mars 2023
Les enlèvements en plein jour suivis de séquestration ont considérablement augmenté ces derniers mois dans l’Hexagone. Ils concernent généralement des personnes impliquées dans le trafic de drogue et n’épargnent aucune région du pays.
Un jeune homme frappé, brutalisé et sous la menace d’une arme, jeté de force dans le coffre d’une voiture par quatre agresseurs masqués. La scène se déroule en plein jour, le 8 janvier dernier, à Villeparisis (Seine-et-Marne). Au cours de l’enquête, les policiers retrouvent la victime à son domicile à l’autre bout de la région parisienne. Elle n’a pas souhaité déposer plainte. À Marseille (Bouches-du-Rhône), mais aussi un peu partout en France, les affaires de séquestration se sont multipliées ces dernières années. 128 ont été comptabilisées en 2022, soit une tous les trois jours en moyenne.
L’enlèvement est une violence souvent destinée à régler des conflits dans le milieu des narco-trafiquants. “Le mobile d’un enlèvement-séquestration est, dans la très grande majorité des cas, lié au trafic de stupéfiants. Il s’agit de recouvrer une dette, de régler un contentieux au sujet de marchandises qui n’ont pas été livrées, qui n’ont pas été payées ou qui ont été volées“, explique Yann Sourisseau, chef de l’Office centrale de lutte contre la criminalité organisée. Pour les victimes, ces méthodes peuvent parfois s’avérer de simples avertissements, visant à leur faire peur.