Publié par Guy Jovelin le 09 août 2019
Haider est Afghan, il était mineur lorsqu’il s’est présenté à la police de Cannes pour demander l’asile en France.
Mis à la rue lorsqu’il a atteint l’âge limite pour bénéficier des services de l’aide sociale à l’enfance (ASE), Hubert l’a recueilli dans sa maison où tous les réfugiés de passage sont les bienvenus. Parce que sa famille le lui a intimé, Haider a menti sur les motifs de sa fuite d’Afghanistan. Il a aujourd’hui décidé de raconter la vérité au risque de se couper des siens. Dire son exil, vouloir rendre son histoire conforme aux attentes supposées des officiers de l’OFPRA mais aussi aux canons narratifs de la société française sur les réfugiés, pouvoir dire l’exil quand on a été victime de violence dans son pays d’origine ou durant son voyage jusqu’en Europe, c’est le lot de la majorité des réfugiés et la clef pour obtenir la protection espérée.
Les demandeurs d’asile ont été conseillés. On leur a demandé de mentir : «si tu ne mens pas tu n’auras jamais la protection». On constate que bien souvent les motifs réels qui ont conduit la personne à quitter son pays d’origine sont bien plus graves que les motifs présentés dans leur demande d’asile. Une avocate
On écoute les anciens : «tu ne peux pas raconter ta vraie histoire, ce n’est pas très avantageux pour toi». L’histoire des talibans, c’est plus facile pour les papiers. Haider