Publié par Guy Jovelin le 05 février 2021
C’était bien la peine de nous matraquer contre l’horreur de la collaboration. Une petite grippe, quelques restrictions sanitaires, et voilà le retour des vieux démons. En voici quelques exemples.
Tandis qu’il servait des bières à des clients debout à l’extérieur de l’établissement, un passant zélé observe que les boissons sont servies dans des verres et non dans des gobelets jetables en plastique, comme l’exige la règle. Vraisemblablement outré, le passant prend discrètement une photo et l’envoie au commissariat d’arrondissement. Quelques minutes plus tard, une équipe de police est dépêchée sur place. « On se serait cru en 40 », déplore le restaurateur, amer.
Malgré l’interdiction pour les restos d’accueillir des clients, le lycée hôtelier catholique Albert-de-Mun à Paris (7e) en sert chaque jour une trentaine en toute discrétion, dont certains invités de marque. Certains dénoncent une «concurrence déloyale». Si le directeur du lycée dément, Mediapart a pu réserver une table à deux reprises. Monseigneur Benoist de Sinety, vicaire général du diocèse de Paris et le secrétaire général de l’enseignement catholique ont aussi déjeuné au resto malgré le confinement.
[Le diocèse précise que le lycée a fabriqué masques, blouses et préparé des repas pour les plus démunis. A cette occasion, Mgr de Sinety est venu déjeuner avec la direction et les étudiants et le repas était gratuit]
Le protocole sanitaire imposé aux établissements scolaires est-il respecté au collège et lycée Notre-Dame d’Orveau, à Nyoiseau ?
Non. Seulement en cours, affirment des parents d’élèves et professeurs de cette institution catholique de 340 élèves près de Segré, dont quelque 140 internes.
Les heures les plus sombres sont devant nous…
Source : lesalonbeige