Publié par Guy Jovelin le 24 mai 2021
Stéphane Bancel, PDG de Moderna, entré le mois dernier au 23e rang des milliardaires du magazine Forbes, avec une fortune personnelle estimée à 3,5 milliards d’euros, déclare au JDD :
Nous testons trois stratégies de rappel différentes chez des personnes vaccinées l’an dernier dans le cadre de nos essais cliniques : l’une est dirigée contre la souche de Wuhan, comme notre vaccin actuel ; l’autre contre la souche sud-africaine ; la troisième est un mélange des deux. Grâce à un dosage des anticorps, l’efficacité de ces trois “boosters” est mesurée sur les quatre variants jugés à risque par l’OMS. Chez la souris, le mélange des deux produits fonctionne le mieux. Je parie que ce sera pareil chez l’homme : ça a toujours été le cas avec l’ARN messager. Une fois connus les résultats attendus pour début juin, nous lancerons une étude sur plusieurs centaines de personnes. L’objectif est de fournir les données aux agences réglementaires en août, pour une homologation en septembre.
Un rappel est-il vraiment nécessaire ?
On sait qu’avec le coronavirus OC43, à l’origine de la pandémie dite de “grippe russe” de 1890-1894 – et responsable chaque année d’environ 10 % des séjours à l’hôpital dus à des maladies respiratoires –, l’immunité dure de un à trois ans, selon les malades. Nous pensons que notre vaccin sera efficace pendant une période comparable. Sauf que l’arrivée des variants augmente le niveau de la menace. C’est pourquoi il faut anticiper. Et vacciner avec une troisième dose toutes les personnes à risque dès la fin de l’été, notamment les résidents des Ehpad qui ont reçu leur première dose au début de l’année. Deux à trois mois de retard entraîneraient de nombreuses hospitalisations et des morts. […]
Source : lesalonbeige