Publié par Guy de Laferrière le 12 mars 2023
Sixtine reproche à la ville et à son prestataire d’avoir logé son enfant de 12 ans, né avec un sexe féminin mais qui «a toujours été un garçon», dans une chambre de filles lors d’un séjour aux sports d’hiver.
Selon Sixtine, son enfant de 12 ans, transgenre, s’est vu refuser l’accès à l’hébergement réservé aux garçons lors d’un séjour aux sports d’hiver. Une semaine organisée du 25 février au 4 mars par l’agence Vels Voyages, prestataire choisi par la municipalité dirigée par Joëlle Ceccaldi-Raynaud (LR).
Aux yeux de Sixtine, qui envisage de déposer plusieurs plaintes au pénal et a lancé une pétition « contre la transphobie » signée à ce jour par plus de 450 personnes, la Ville de Puteaux confond, sciemment ou pas, deux notions : celle du genre et celle du sexe. Scrupuleux de respecter la non-mixité des couchages, réglementaire, le prestataire retenu par la mairie pour organiser ce séjour à Bardonecchia (Italie) a en effet envoyé le jeune garçon trans dans le dortoir des filles, son sexe de naissance. Il a pourtant transitionné », s’indigne sa mère. Dans le cas de cet enfant, la transition se matérialise par son changement de prénom à l’état civil (carte nationale d’identité, passeport, livret de famille). Il vit aussi son quotidien dans la peau d’un garçon de 12 ans mais, mineur, il n’a subi aucune intervention chirurgicale.
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Sixtine a été reçue mercredi dernier par le directeur de cabinet du secrétaire d’État à la Jeunesse. Elle en est désormais convaincue : son fils a fait l’objet d’une discrimination. Avant son départ en colonies de vacances, mais aussi pendant le séjour. « Au début, j’ai pris ça pour de la méconnaissance de la part de la Ville de Puteaux », glisse-t-elle. « Mais au final, ils agissent en toute conscience, en mélangeant genre et sexe, et alimentent ainsi les comportements transphobes. »
Pour son avocat, il existe donc matière à une « batterie de plaintes », en plus d’un recours déposé devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) pour excès de pouvoir. La révélation de la transidentité de l’enfant par des préposés de la mairie ou de son prestataire devrait aussi faire l’objet d’une procédure.
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Le Parisien via fdesouche