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Donald et les Picsous… pardon les milliardaires

Publié par Guy Jovelin le 22 janvier 2025

Donald et les Picsous… pardon les milliardaires

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Ils étaient encore de sortie. Discrets (secrets ?), invités par leur hôte issu de la même caste qu’eux, ils n’ont pu évité le matraquage des appareils photos, des caméras de media leur disputant le partage du pouvoir, celui d’être au plus près de l’icône, de le toucher, le sentir et, accessoirement, se rappeler à son bon souvenir lorsqu’il s’agira d’agrandir leur part du gâteau. Il est désormais acquis qu’à chaque événement d’envergure, à portée internationale, quelque soit la nature même de celui-ci, (souvenez vous la cérémonie pour la réouverture de Notre Dame), ils doivent être là, présents, drapés dans leur dignité, impassibles. En dépit des apparences, leur place d’un soir ne leur a pas forcément coûté très cher. C’est un investissement diront certains, c’est une compromission diront d’autres. Une chose est sûre, ils ne se cachent plus et c’est à ça qu’on les reconnait.

Ils, ce sont les milliardaires.

Devenus des maîtres de l’illusion. celle de faire accroire que leur succès dans les affaires serait uniquement dû à leur génie (mauvais ?), ils ont aujourd’hui les vrais maîtres du pouvoir, celui nécessaire pour consolider leur suprématie sur les 99 % restants de la population.

Peu importe que le dit succès repose sur l’exploitation du travail des autres, peu importe que les Lois aient été façonnés pour eux et par eux afin de mieux accroître leur fortune, peu importe que les inégalités sociales aient atteint un niveau indécent, ils sont le pouvoir.

Et de ce point de vue, j’ai bien peur que Donald, entouré de tous ces Picsou ne soit qu’un leurre pour les américains qui ont voté pour lui. Le mélange des différents pouvoirs n’est pas une bonne chose et déséquilibre la démocratie. C’est une contradiction qui tourne dans ma tête en permanence : voilà un homme élu sur fonds de populisme, et donc avec les voix des sans grades, des sans-dents dirait Hollande, ceux la-même qui subissent de plein fouet la violence des financiers de Wall Street et qui savamment manipulés adoubent leur propre bourreau.

Le pouvoir exécutif confondu avec le pouvoir financier privé lui-même contrôlant le pouvoir médiatique va s’accorder pour définir le cadre législatif et rendre la justice. Nous sommes bien loin de la séparation des pouvoirs de Montesquieu.

Alors me direz vous, c’est le problème des Américains. Et puis après tout, c’est bien connu, ils sont crétins, ces Américains. De notre vieille Europe, nous les voyons idiots, incultes, sachant à peine leur histoire ou leur géographie, des rednecks obèses, bouffis d’arrogance crasse, corrompus à la seule religion qui vaille, le dollar. Donc aisément manipulables. Bien fait pour eux. Gardons nous de ce genre de caricature. Nous ne sommes pas forcément loin de ce mauvais portrait.

Suis je alors anti-milliardaire ? Nous, pas le moins du monde. Mais j’ai beaucoup de mal à accepter l’idée du pompier pyromane. Voilà des Amazon, des Uber, des Tesla, dont le modèle économique prédateur a cannibalisé notre propre économie, faisant pression auprès de nos autorités pour aménager les lois dans leur sens et de fait engrangeant des milliards de dollar repartant illico aux US pour ensuite, magnanimes, et un brin condescendant nous restituant sous forme d’obole, ce qui nous ont volé.

Ils ont voté et nous devons respecté leur vote. Très bien. Mais reconnaissons que dans un contexte international tendu, contrairement à ce qui nous est vendu ici ou là, les raisons de croire à une embellie consécutive au retour de Trump au pouvoir sont bien minces. Les sujets d’opposition à l’hégémonie américaine sont nombreux. Diplomatique avec les vélléités d’expansion clairement affichées à Panama, au Groenland, au Canada pour l’instant. Economique car le libertarisme auquel s’est tout nouvellement rallié l’ancien agent immobilier ne vise ni plus ni moins qu’au protectionnisme et à l’agression vis-à-vis de ces anciens partenaires.

Reste le seul point positif et de taille auquel nous pouvons accorder tout crédit au revenant : avoir brisé le wokisme et engager un retour aux valeurs fondamentales de notre civilisation.

Amitiés patriotes

P.MAGNERON

 

lesalonbeige

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