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allemagne - Page 6

  • Avec une simple turbine, Poutine ridiculise l’Otan

    Publié par Guy Jovelin le 08 août 2022

    lesobservateurs

    Le chancelier Olaf Scholz devant la turbine problématique

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    On savait Poutine grand joueur d’échecs. Avec une simple histoire de turbine, il a réalisé un coup de maître dans le jeu « à la vie, à la mort » qu’il mène contre l’Union européenne, laquais via l’Otan des Etats-Unis.

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    Une turbine, essentielle au bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream (1), fabriquée par l’Allemand Siemens, a été expédiée en maintenance à l’usine Siemens de Montréal peu avant le déclenchement des opérations de l’armée russe en Ukraine. Après le 24 février, l’Otan a vu dans cette histoire de turbine un excellent moyen de chantage contre la Russie : « Vous voulez récupérer votre turbine pour pouvoir exporter votre gaz ? Alors il faudra vous montrer coopératifs… ».

    Sauf que les Allemands n’ont pas les mêmes intérêts que les Etats-Unis, grands Kapos de l’Otan : sans le gaz russe, leur économie allait se prendre un sale coup de knout dans les gencives. L’Allemagne est en effet très dépendante de l’approvisionnement russe qui représentait plus de 50% de sa consommation avant que la Russie ne réduise peu à peu le débit de Nord Stream.

    Début juin, Berlin appelait Ottawa à l’aide, suppliant les autorités canadiennes de leur livrer la fameuse turbine, dûment remise en état de marche par les techniciens de Siemens-Canada, afin qu’ils la réexpédient aux Russes. Gros embarras du gouvernement Trudeau : s’il donnait satisfaction aux Allemands, ce serait en violation du système de sanctions qu’il avait lui-même mis en place contre Moscou, lequel entre autres interdisait le renvoi de ladite turbine à son propriétaire Gazprom

    A la suite d’une nouvelle supplique du gouvernement allemand, Ottawa décidait finalement le 9 juillet de renvoyer la turbine en Allemagne, démolissant ainsi de son propre chef le château de cartes des sanctions anti-russes. Cerise sur le gâteau : sur pression du gouvernement allemand, le gouvernement Trudeau autorisait également que cinq autres turbines de Nord Stream puissent librement faire l’aller-retour entre les deux continents à des fins d’entretien… Si le ridicule tuait, le fringant Justin ne serait plus de ce monde.

    Depuis trois semaines, la turbine est entreposée dans l’usine Siemens à Mülheim en Allemagne, où elle attend sagement sa réexpédition vers la Russie. Naturellement, les Allemands trépignent d’impatience de voir cette fichue turbine de nouveau opérationnelle sur le trajet du Nord Stream. Le gaz russe ne peut plus attendre…

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    Joli coup d’échecs de Poutine, qui non seulement a ridiculisé les sanctions contre son pays, mais a aussi réussi à semer la zizanie entre le Canada et l’Allemagne, sans oublier l’Ukraine qui a vertement sermonné Ottawa et Berlin. Les trois « alliés » se regardent désormais en chiens de faïence…

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    Tout est bien qui finit bien ? Pas tout à fait : les Russes commencent à faire la fine bouche. Gazprom reproche à Siemens de ne pas lui avoir fourni les documents nécessaires au bon redémarrage de la turbine. Vrai ou faux ? Peu importe : de quoi faire enrager le chancelier Olaf Scholz qui, en visite mercredi dernier dans une usine Siemens de la Ruhr a déclaré que Berlin attendait impatiemment de Moscou « les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie ».

    Lors d’un récent point presse à Montréal, la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly a parlé, à propos de l’accord entre Berlin et Ottawa, d’« une décision difficile à prendre », ajoutant, lucide : « Le président Poutine essaie d’utiliser cet enjeu de turbine comme une façon de créer de la dissension entre alliés au sein du G7 ». Des propos que son homologue allemande Annalena Baerbock, tout penaude, n’a pu que confirmer.

    De son côté, Gazprom prend un malin plaisir à affirmer que la restitution définitive de la turbine Siemens à la Russie s’avère « impossible » à cause du régime de sanctions contre Moscou. « Les régimes de sanctions au Canada, dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, ainsi que les incohérences de la situation actuelle concernant les obligations contractuelles de Siemens rendent impossible la livraison de la turbine à la Russie », a ainsi ironisé le géant gazier russe dans un récent communiqué.

    Vendredi dernier, au mépris de l’évidence, la Commission européenne a osé opposer un démenti formel au communiqué de Gazprom. Le nez de Frau von der Leyen a dû s’allonger de quelques centimètres.

    Ce qui est en revanche vrai, c’est que le permis de retour de la turbine en Allemagne, permis délivré par le gouvernement Trudeau, est « révocable à tout moment ». Un permis dont Kiev réclame à cor et à cri l’annulation. L’ambassadrice d’Allemagne à OttawaSabine Sparwasser, n’a pas fermé la porte à une telle révocation. Comment la croire, alors que son pays a un besoin vital du gaz russe ? Imagine-t-on les Allemands retourner la turbine vers le Canada ?…

    Pour les observateurs sérieux, les mois à venir promettent d’être très durs, non seulement pour l’Allemagne, mais pour la quasi-totalité des pays européens : à l’automne, Moscou devrait réduire le débit du robinet de gaz vers le Vieux Continent à la portion congrue. Côté canadien, la ministre Mélanie Joly a préféré rester dans le flou artistique au sujet de la révocabilité de ce permis…

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    On remarquera que ce problème de turbine fait le bonheur des Etats-Unis qui s’apprêtent à accroître leur livraison de gaz de schiste – une horreur écologique – vers l’Europe, à un prix évidemment largement supérieur à celui du gaz russe, ce qui pénalisera l’économie européenne au bénéfice de la leur.

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    Pauvre Europe, « partenaire indéfectible » de l’Oncle Sam au sein de l’Otan, une institution décidément taillée sur mesure pour les intérêts de nos-amis-et-alliés-américains… On doit quand même bien se fendre la pêche au Kremlin.

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    Henri Dubost

    In girum imus nocte ecce et consumimur igni 

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    (1) et non Nord Stream 1 comme on le lit dans la grosse presse : l’existence du gazoduc Nord Stream 2 est purement formelle puisque le chancelier allemand Olaf Scholz, Kapo de l’Union européenne, mettait fin le 22 février dernier, soit deux jours avant le déclenchement des opérations militaires russes en Ukraine, au processus de certification de ce gazoduc)

     

    Extrait de: Source et auteur

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  • L’Allemagne provisoirement rassurée : La Russie a repris ses livraisons de gaz

    Publié par Guy Jovelin le 21 juillet 2022

    Le gaz russe devrait échapper aux sanctions européennes sur Swift

    Le gazoduc Nord Stream reliant la Russie à l’Europe redémarre après 10 jours de maintenance.

    “Il fonctionne.” Le gazoduc Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne a redémarré ce jeudi 21 juillet après dix jours de maintenance. Selon l’Allemagne, qui craignant que Gazprom ne reprenne pas ses livraisons à l’issue de la maintenance, le pipeline fonctionne à 30% de ses capacités.

    Le gouvernement allemand craignait que ce pipeline, qui représentait en 2021 environ 40% des exportations de gaz russe vers l’UE, ne soit pas rouvert par Moscou après ces travaux. Ce gazoduc est, en effet, au cœur de la confrontation entre Européens et Russes depuis le début de la guerre en Ukraine.

    L’Allemagne était donc suspendue à la décision de Moscou concernant le redémarrage du pipeline, après ces travaux de maintenance prévus de longue date. Le président russe Vladimir Poutine a quant à lui soufflé le chaud et le froid sur les perspectives pour Nord Stream dans les prochaines semaines.

    Huffington Post via fdesouche

  • La retraite à 70 ans ?

    Publié par Guy Jovelin le 25 mai 2022

    Auteur : 

    En Allemagne, plusieurs économistes proposent de fixer l’âge de départ à la retraite à 70 ans pour faire face à l’inflation. « La conjonction du vieillissement démographique, d’un endettement important et de la transition énergétique se traduira dans les prochaines années par un risque accru pour la stabilité des prix. Pour combattre l’inflation, nous devrions travailler encore plus longtemps ! », peut-on lire dans la presse allemande ces jours-ci.

    Cette lubie n’est pas le propre de l’Allemagne. La Commission européenne fait la promotion d’une telle réforme depuis l’année dernière.

    Ceux qui comptaient sur l’Etat-Providence vont devoir déchanter.

     

    Source : medias-presse.info

  • Allemagne : des parents d’élèves musulmans font censurer un manuel scolaire jugé “discriminatoire” car celui-ci évoque le thème du mariage forcé

    Publié par Guy Jovelin le 16 mai 2022

    En Allemagne, un exercice tiré d’un manuel scolaire a provoqué une violente polémique : les élèves étaient invités à examiner en classe un sujet sensible, celui des mariages forcés.

    Une situation concrète a été donnée aux élèves : Un mariage forcé dans une famille du cercle culturel turco-musulman, vivant en Allemagne.

    L’exemple spécifique était le suivant : “Un père de famille turc en Allemagne marie sa fille au fils de son frère décédé sans son consentement afin de lui assurer un titre de séjour en Allemagne.” Sur la base de cette situation initiale, les élèves étaient censés entamer une argumentation – mais cela s’est transformé en une véritable tempête contre l’école, le manuel et les idées “dangereuses” qui le sous-tendent.

    La Fédération des associations de parents turcs de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Fötev) a écrit une lettre incendiaire à la ministre de l’éducation de la région, Yvonne Gebauer (FDP).

    La réaction a été immédiate – sous la forme d’une série d’excuses : Tant la direction de l’école que le ministère de l’éducation de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et la maison d’édition Cornelsen, qui a publié le manuel, ont présenté leurs excuses. L’éditeur du manuel a promis que l’intitulé “discriminatoire” de cet exercice n’apparaîtra plus de la sorte dans la nouvelle édition.

    Exxpress.at via fdesouche

  • L’Allemagne forme des soldats ukrainiens

    Publié par Guy Jovelin le 15 mai 2022

     

    La formation d'un groupe de soldats ukrainiens à l'utilisation du canon automoteur Panzerhaubitze 2000 (PzH 2000), l'un des produits les plus modernes de l'industrie de la défense allemande, a commencé au centre de formation à l'artillerie de l'armée allemande (Bundeswehr), ont rapporté les portails d'information allemands mercredi.

    Selon ces informations, plus de soixante soldats, experts et interprètes de l'armée ukrainienne, qui se défend contre une agression russe, sont arrivés à l'école d'artillerie d'Idar-Oberstein, dans la province de Rhénanie-Palatinat, pour acquérir les compétences nécessaires à l'utilisation du PzH 2000 dans le cadre d'un cours de 40 jours.

    Dans cette école d'artillerie, qui fonctionne depuis 1956, les soldats ukrainiens apprendront à conduire le véhicule chenillé, à tirer au canon et seront également formés au dépannage.

    Le PzH 2000 est le véhicule occidental le plus moderne de sa catégorie.

    Fabriqué par le consortium Krauss-Maffei Wegmann (KMW), il est très maniable sur route et hors route grâce à son train de roulement qui, avec son blindage, assure une forte protection du personnel et du matériel, et son canon antichar de calibre 155 mm peut frapper des cibles jusqu'à 50 km de distance.

    Le gouvernement fédéral allemand, en coopération avec le gouvernement néerlandais, en livrera 12 à l'armée ukrainienne.

    Après des semaines de discussions, les partis de la coalition ont décidé fin avril de soutenir l'armée ukrainienne qui combat les forces offensives russes en lui livrant des armes lourdes. En plus des canons PzH 2000, il est prévu d'envoyer en Ukraine 50 véhicules blindés anti-aériens Gepard.

    Il est également prévu de procéder à un "échange circulaire", dans le cadre duquel l'Allemagne transférera des équipements produits dans le pays, tels que des véhicules de combat blindés, à des partenaires qui transféreront à l'Ukraine des équipements de fabrication soviétique connus de l'armée ukrainienne et pouvant être utilisés immédiatement. Cela pourrait se faire en coopération avec la Slovénie et la République tchèque, selon les idées exposées ces dernières semaines.

    Jusqu'à présent, Berlin a soutenu l'Ukraine avec des armes dites légères, principalement des roquettes lancées à l'épaule, à des fins défensives contre les troupes russes, et la décision de fournir des armes lourdes parachève un revirement amorcé le 26 février, troisième jour de la guerre. Ce jour-là, dans un discours devant le Parlement, le chancelier Olaf Scholz a annoncé que le gouvernement revenait sur sa position contre les exportations d'armes vers les zones de crise et qu'il enverrait des armes à l'armée ukrainienne.

    Il a également été décidé de créer un fonds financier de 100 milliards d'euros pour améliorer les capacités de défense de l'Allemagne, et de consacrer chaque année plus de deux pour cent du produit intérieur brut (PIB) à la défense.

    Le début de la livraison d'armes à l'Ukraine et le renforcement massif des forces militaires, qui dépasse le budget de défense de deux pour cent du PIB attendu des membres de l'OTAN, constituent un changement de direction dans la politique allemande depuis la fin de la guerre froide. Les deux sont inévitables, affirme le gouvernement, car la guerre déclenchée par la Russie est un tournant dans l'histoire européenne et une nouvelle ère exige une nouvelle politique pour défendre le pays, la liberté et la démocratie.

    Image mise en avant : Canon automoteur Panzerhaubitze 2000 (Photo : Bundeswehr/Marco Dorow)

    Source: Magyar Nemzet via lesobservateurs